De l'entre-deux-guerres à la fin du second conflit mondial, les fascismes et régimes autoritaires de droite assimilés ont représenté une ligne de force centrale dans l'Histoire de l'Europe. Le terme de fascisme trouve sa source dans l'expérience politique italienne de Benito Mussolini mais peut s'étendre au nazisme allemand d'Adolphe Hitler et comporter certains points communs avec les régimes espagnols et français de l'époque.
En effet, de l'arrivée au pouvoir de Mussolini en Italie avec la « marche sur Rome » en octobre 1922 à la chute du IIIe Reich allemand en mai 1945, cette période marque la montée, puis l'hégémonie, de régimes autoritaires de droite en Europe qui vont bouleverser son devenir.
Dans quelle mesure peut-on dire que ces régimes autoritaires constituent un facteur central d'explication de la seconde guerre mondiale ? (...)
[...] Le fascisme est donc le résultat d'un nationalisme blessé, mais aussi d'une réaction contre les régimes parlementaires libéraux, perçue comme un affaiblissement de la nation. Contrairement à Mussolini, Hitler parvient au pouvoir en étant démocratiquement élu. Fondateur du parti NASDAP, national-socialiste, il profite de la crise économique du début des années 1930, très violente en Allemagne pour devenir une force politique de premier plan. D'autant plus que la crainte du communisme rend ses résultats électoraux très convaincants. Le président Hindenburg nomme ainsi Hitler chancelier du Reich en janvier 1933. La dictature peut commencer. [...]
[...] En premier lieu, nous verrons la montée des régimes fascistes en Europe jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale. Ensuite, nous analyserons l'apogée des régimes autoritaires de droite à partir de 1939 et leur chute. En Italie, au lendemain de la Grande Guerre, Mussolini fonde le premier faisceau italien de combat, qui regroupe d'anciens combattants déçus du sort de la guerre. On parle d'Italie préfasciste jusqu'au 27 octobre 1922, date à laquelle chemises noires partisans de Mussolini, engagèrent la marche sur Rome pour placer leur chef au pouvoir. [...]
[...] Ainsi, en 1945, les régimes fascistes se sont effondrés, bien que l'Espagne franquiste, modèle autoritaire de droite, subsiste jusqu'en 1975. Pourtant, ce n'est pas la fin des régimes totalitaires. Staline en URSS va en effet profiter de son éclatante victoire sur l'Allemagne nazie pour diffuser son modèle, celui du communisme, au prix d'une suppression des libertés et d'un culte de la personnalité, qu'on pourrait même apparenter aux dictateurs d'Europe centrale. Pourtant, à la différence de ceux-ci, son régime a conservé son importance bien au delà de sa mort en mars 1953, puisque ce n'est qu'en 1991 avec la démission de Gorbatchev que l'URSS a laissé sa place à la république de Russie. [...]
[...] De plus, la mort d'Hindenburg en 1934 permet à Hitler de devenir le seul chef de l'Etat, ce que le peuple allemand approuve par une très large majorité par référendum. Outre les exemples allemands et Italiens, un autre régime totalitaire de droite fait son apparition en 1936. Il s'agit de l'Espagne, où l'armée s'est soulevée contre la république en place entraînant le pays dans une guerre civile. Dès lors, le pays devint le théâtre d'affrontements entre les futurs grands acteurs de la seconde guerre mondiale. [...]
[...] Le régime devient à son tour autoritaire. L'Etat français prône les valeurs de l'ordre, du retour aux traditions, dans le but d'assurer une place au pays dans la nouvelle Europe nazie. Dès lors, non seulement l'Allemagne nazie vainc la France militairement, mais elle parvient à imposer son modèle de régime autoritaire. Parallèlement, l'Espagne a vu en 1939 triompher le général Franco qui impose sa dictature : retour à la monarchie et unité du pays. Il soutient d'ailleurs l'Allemagne au début de la guerre. [...]
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