Le développement économique de la France sous le Second Empire

Résumé du document

Le second empire correspond, dans l'histoire française, à une période de prospérité économique. Même si Napoléon III n'a pas provoqué l'essor économique de 1850 à 1870, il a sans doute beaucoup influencé son développement : d'une part, grâce à la stabilité de son régime politique, d'autre part grâce à ses idées et ses ambitions économiques.
Ce qui lui importait en premier lieu était la satisfaction des masses, l'enrichissement des classes nombreuses. Pour cela, il se fixa des objectifs d'ordre économique (« le développement économique pour le progrès social ») tels que les crédits pour l'agriculture, les prêts à taux modérés pour l'industrie et l'amélioration des transports.
Nous verrons donc comment s'est déroulé le développement économique de la France sous le second empire, en nous intéressant tout d'abord à l'agriculture, puis à l'industrie et enfin au développement intérieur de la France et à son commerce extérieur.

Extraits

[...] Sous le second empire, on assiste au développement des voies de communication, qui apparaissent comme le moteur de la croissance industrielle et qui stimulent les échanges intérieurs et extérieurs. III Développement intérieur et commerce extérieur Les grands travaux urbains : l'exemple de Paris La politique impériale était de moderniser les villes, faciliter l'accès aux gares et également faire de larges avenues afin de contenir d'éventuelles insurrections. On assiste alors à la transformation des grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille 1 /Un financement difficile -En 17 ans, Hausmann demandera 2,5 millions de francs pour la réalisation de ses travaux. [...]

[...] -Echanges également avec le Brésil pour le caoutchouc, l'Australie pour les laines brutes, l'Extrême-Orient, l'Egypte 3/Les conséquences -Les placements français à l'étranger passent de 2 à 15 milliards de francs de 1850 à 1870. -Construction du canal de Suez de 1859 à 1869, de chemins de fer européen, du tunnel du Mont –Cenis de 1857 à 1871. -Forte augmentation des exportations jusqu'en 1865 : le taux d'exportation en 1870 représentait 12% du PNB de la France. -Le total des échanges qui était de 733 millions en 1820 est passé à 7465 millions en 1892. [...]

[...] Le commerce extérieur sous le second empire : début de la libéralisation des échanges 1/Les objectifs de l'empereur -Selon lui, l'industrie ne peut évoluer sans concurrence -Il faut développer les échanges, afin de rembourser l'économie nationale -Pour lui, le libre échange permet de garantir la paix internationale et ainsi d'augmenter le niveau de vie pour tous les peuples. 2/Les différents traités -Dès 1856, l'empereur tente de libérer les échanges en faisant étudier au corps législatif une réduction des droits pour l'importation de matières premières nécessaires aux industries. -Le 23 janvier 1860, la France signe un traité de commerce avec l'Angleterre. [...]

[...] Cependant, l'industrie sous le second empire est en construction et va se développer. C'est ainsi que la proportion du produit industriel dans le produit physique est supérieure à celle du produit agricole (entre 1855 et 1864 le produit de l'industrie était de 53,2% dans le produit physique), et que à la fin des années 1860 les prix industriels concurrencent les prix agricoles. Sous le second empire, l'agriculture connaît une des périodes les plus fastes de son histoire, prestige reconnu lors de l'exposition universelle agricole de Paris qui correspond à l'apogée de l'importance économique et politique de l'agriculture française. [...]

[...] -Développement du trafic des voyageurs Le rail apparaît donc comme un moteur capital de la croissance industrielle du pays, mais si l'Etat a privilégié la voie ferré, il n'a pas pour autant délaisser la route et la voie navigable. Le chemin de fer s'est ajouté aux anciens modes de transport, il ne s'y est pas substitué. 2/L'importance des routes et voies navigables a. Les routes Les routes ont permis l'équipement des campagnes avec la construction de chemins vicinaux et ruraux qui faisait 350000 kilomètres en 1870. [...]