Le conflit algérien s'inscrit dans un mouvement de décolonisation et se démarque de par ses pratiques inhabituelles et de par l'engagement total de la France, qui se fait au détriment des relations franco-allemandes. La politique allemande a su réagir aux différentes étapes du problème algérien et de la crise internationale, en maintenant ses relations traditionnelles avec le monde arabe, mais aussi en préservant la coopération franco-allemande
[...] La presse Pour la presse le conflit entrave toute possibilité à l'entente franco- allemande de déboucher sur un partenariat fort, ainsi la guerre d'Algérie y occupe-t-elle une place considérable. La presse fait bon accueil au GPRA (Gouvernement Provisoire de la Republique Algérienne) et au FLN, comme le montre le grand nombre de colonnes élogieuses consacrées à Ferhat Abbas, chef de file politique du FLN. La presse dans son ensemble rejette les actes de l'OAS organisation de l'Armée secrète, branche de l'Armée qui refuse l'indépendance) et lève le voile sur les exactions de l'Armée française. [...]
[...] Ainsi, dès 1958, Kim Belkacem, représentant du GPRA laisse-t-il entrevoir des possibilités d'investissements en Algérie pour la RFA, mais propose simultanément la même chose à la RDA. Puis, la RFA qui entrevoit de nombreux avantages en Algérie quant aux exploitations pétrolières, pense que d'ici 1965 plus de 50% de l'ensemble des gisements de houille européens pourrait être remplacé par l'exportation de la production de pétrole et de gaz naturel au Sahara. Cependant, l'Algérie ne souhaite pas reconnaître les traités franco-allemands sur l'appropriation des sols. L'implication de la RFA se révèle donc peu bénéfique. En 1995, l'Allemagne ne fournit que des importations algériennes, loin derrière la France. [...]
[...] L'arrivée de de Gaulle, bien que controversée, semble donc apporter une réelle évolution dans la coopération franco-allemande. De Gaulle a en effet su faire preuve de compréhension à l'égard du contexte de crise, mais aussi d'habileté dans le problème algérien. Cependant, les révoltes des européens face aux propositions de De Gaulle et l'action de l'OAS, témoignent de la difficulté du problème algérien. Adenauer, saisissant les enjeux du conflit, a su par ses recommandations à une presse virulente, laisser plus de liberté à la France dans la résolution du conflit. Vers une meilleure entente a. [...]
[...] Ainsi, les deux chefs d'état vont-ils peu à peu se concentrer sur la coopération bilatérale, qui débouche sur le Traité de l'Elysée en 1963. Conclusion En 1962, c'est un Etat apparemment français depuis 130 ans, qui accède à l'indépendance, les inégalités au sein du pays ont donc pu être dénoncées et le droit à l'indépendance reconnu, et ce grâce au soutien de la scène internationale, sur laquelle la RFA, mais aussi la RDA ont joué un grand rôle. Pourtant, ce conflit reste bien noir, l'Algérie dont la victoire est essentiellement politique a souvent gommé les terribles conflits algéro- algériens et présenté l'image d'un peuple unanime derrière le FLN. [...]
[...] D'une part, elle veut éviter l'instabilité intérieure en France. D'autre part, sa coopération avec le FLN demeure incontestable dans les débuts du conflit. Il faut donc attendre l'arrivée de de Gaulle au pouvoir pour que la RFA prenne vraiment conscience de l'importance de la dimension franco-allemande dans le conflit est-ouest, elle redoute en effet une aspiration de l'Algérie vers l'URSS. Adenauer tente donc de coopérer bien que l'arrivée de de Gaulle provoque des polémiques dans de nombreux domaines. II) 1958-1962 : De l'arrivée controversée du Général de Gaulle à la relance de la coopération franco-allemande La politique africaine de la France : une menace pour l'Europe ? [...]
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