« Honneur aux morts, ils nous ont fait cette victoire » annonce Georges Clemenceau, président du conseil, lors de la conclusion de l'armistice. Le 11 novembre 1918, la population française descend dans la rue pour exprimer son soulagement après plus de quatre horribles années de guerre et plus de 10 millions de morts (selon J.J Becker).
Cependant, ce jour ne peut être qu'une fête triste où l'on « danse sur les cadavres » d'après Jean de St-Prix. La France sort du conflit moralement terrassée avec environ 1 400 000 morts. Les esprits des Français sont ravagés par toutes ces victimes.
[...] En France, la commémoration du 11 novembre ne se fait pas sans difficulté. Le 14 juillet 1919, eu lieu le défilé de la victoire, il aurait été donc possible que la fête nationale commémore à la fois la Révolution, mais aussi la 1re guerre mondiale. Le 11 novembre fut commémoré les années suivantes n'en faisant pas pour autant un jour férié. Par exemple, le 11 novembre 1920, l'inconnu est accompagné par une famille fictive : une mère et un père orphelin d'un fils, un enfant orphelin de père. [...]
[...] Dans la plupart des pays se formèrent des associations d'anciens combattants. Par exemple en Allemagne, le Stahlhelm qui signifie casque d'acier réunit environ 1 million d'adhérents, le Reichsbund membres, en Angleterre ils vont se rassembler dans la British légion, les anciens combattants italiens sont réunis dans l'association nationale des mutilés et aux Usa l'American légion. En France on compte 3 millions d'adhérents, la plus nombreuse étant l'UNC (union nationale des combattants), mais on trouve aussi des associations tel que l'union fédérale ou encore l'ARAC (associations républicaines des anciens combattants). [...]
[...] Beaucoup naquirent sans connaitre leur père mort au combat. Retour des corps Dès la fin des hostilités, la plupart des familles souhaitèrent de ramener le corps de leurs proches, mort au front afin de pouvoir les enterrer dans le cimetière communal. Mais l'État avait interdit, dès le 19 novembre 1914 l'exhumation et le transfert des corps des militaires du front vers l'arrière. Cette mesure est encore tenue après guerre. Cette prolongation suscita le mécontentement d'un grand nombre de familles. Une question va alors se poser : faut-il autoriser les familles à récupérer le corps des défunts ou les enterrer dans des cimetières militaires ? [...]
[...] La France, quant à elle, compte morts. Proportionnellement à sa population, c'est le pays où les pertes ont été les plus élevées. D'après les estimations, environ du total des hommes qui périrent au combat étaient âgés de moins de 20 ans, et de la totalité des tués avaient entre 20 et 30 ans. Il y a donc en tout 2 millions d'hommes de moins de 20 ans morts au combat du côté des alliés, et millions du côté des puissances centrales. [...]
[...] Le 11 novembre fut très vite associé à deux autres symboles de la guerre, le soldat inconnu et les monuments aux morts. Monuments aux morts Après 1918, les anciens belligérants de la guerre construisent des monuments commémoratifs destinés à faire revivre les grands absents En effet, selon Annette Becker Ces monuments aux morts sont avant tout des lieux de regrets, où deuils, ferveurs religieuse et patriotique sont complémentaires. Ces derniers ont un rôle primordial : permettre aux veuves, orphelins, survivants des tranchées a assumer les pertes de ses proches et a permettre le long travail de deuil Après monuments environ furent construits dans les communes françaises à l'initiative du conseil municipal et parfois l'État. [...]
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