La fin de la première guerre mondiale, contrairement à ce que les puissances alliées s'attendaient, posa plusieurs difficultés. Parmi celles-ci on en note principalement trois : l'obstination à déclarer l'Allemagne 'coupable' de la guerre, le conflit interallié sur l'exécution du traité de Versailles et la 'désertion' américaine. Dans cet exposé, nous n'aborderons que la deuxième, et celle-ci selon l'optique de la détente internationale
[...] L'Angleterre et l'Italie se portent garantes de ces engagements, et doivent intervenir militairement en cas de non respect par l'Allemagne. En outre, celle-ci obtient la promesse d'un siège permanent au conseil de la S.d.N. et pose comme condition à la ratification des Accords, l'évacuation par les troupes alliées de la zone d'occupation de Cologne, laquelle devait être évacuée début de 1925, et ne l'était pas encore. Finalement, elle obtient aussi que, pour le cas où la S.d.N. déciderait d'engager contre un agresseur des sanctions militaires en Europe orientale, l'exécution de ces sanctions ne pourrait pas se faire en passant par le territoire allemand. [...]
[...] La réponse à cette question est très complexe : "Peu de personnalités politiques ont fait l'objet d'autant d'interprétations contraires depuis cinquante ans. Citons-en quelques-unes : un apôtre de la paix et un père spirituel de l'Europe unie; un représentant du capitalisme international travaillant à faire entrer l'Allemagne dans une coalition antibolchevique; un nationaliste allemand machiavélique se camouflant en pacifiste pour mieux duper ses partenaires étrangers . Gustav Stresemann est né en 1878 d'un père petit commerçant. Comme adolescent il voudra être professeur, mais la vie le conduira vers le droit et l'économie, et enfin vers la politique. [...]
[...] avec les dispositions de la Convention de Paris. A cet égard, il serait très intéressant, comme l'a dit Jacques Bariéty, de conduire une recherche dans les archives britanniques, pour éclaircir les raisons de cette initiative. La question serait de savoir s'il s'agissait alors d'affaiblir ou de renforcer les moyens de la S.d.N.(1). Toutes ces circonstances montrent assez clairement que, derrière la signature du Pacte de Paris, se cachait toute sorte de finalités politiques qui n'avaient rien à voir avec le processus de détente et de renonciation que ce Pacte aurait dû représenter. [...]
[...] Le Quai d'Orsay adopte sur cette question interprétative une position très ferme. La France ne saurait absolument pas admettre une révision des statuts de la Société des Nations qui soit susceptible d'affecter le droit de légitime défense et les obligations antérieures d'actes internationaux, tels que les Accords de Locarno ou les Alliances avec les pays de la Petite Entente. Mais, outre rester intransigeante dans cette position, la France considère que l'occasion est venue d'enrichir et de renforcer le Pacte Covenant par "une organisation plus complète des modes de règlements pacifiques"(11), et surtout d'étendre à ce champ, l'application de l'article 16(12), c'est-à-dire des sanctions de tout ordre, contre un éventuel agresseur. [...]
[...] cit., p BARIETY, J.; POIDEVIN, R., op. cit., p Idem. BINOUX, P., op. cit., p Idem. Idem. voir, idem. Cf-2(1) BARIETY, J., "Le -Pacte général de renonciation à la guerre- de 1928" in Mouvements et initiatives de Paix dans la Politique internationale, actes du colloque tenu à Stuttgart 29-30 août 1985, BARIETY, J. (dir.), Peter Lang S.A., Berne pp. 355-370. Ibid., p POTIEMKINE, V., Histoire de la Diplomatie - III Librairie de Médicis, Paris p BARIETY, J., op. [...]
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