Le 5 mai 1789, les députés siègent aux États généraux que le roi a convoqués. Par cette réunion il souhaite régler la crise financière qui touche le royaume et notamment en faisant passer une réforme de l'impôt qu'il n'a pu mettre en place avant. Peut-on cependant dire que les députés des États généraux avaient prévu la fin de la monarchie absolue avec l'intention de faire une Révolution ?
[...] Les députés sont attachés à la monarchie et représentent une population qui est attachée à la monarchie. Les paysans par exemple souhaiteraient revenir à la vie communautaire, ils ne sont pas pour la libre circulation des grains. Et ce que veulent les députés c'est un retour à la monarchie du XVIIème siècle, sans despotisme. Ainsi, on voit qu'il y a bien un attachement à la monarchie et au roi, mais que les déviances qui en ont été faites au XVIIIème siècle conduisent tout de même à une certaine volonté et un certain besoin de changements. [...]
[...] Ce qui va conduire à la marche vers la révolution. En effet, l'idée va germer d'établir une constitution alors que pour l'instant tout reposait sur du droit coutumier. Et pour cela des membres de différents ordres vont choisir de se réunion pour faire ce travail, or cela aurait été inconcevable quelques mois avant. Et puis les événements s'enchainent conduisant à la fin de la monarchie absolue avec l'établissement d'un pouvoir indépendant du roi : l'assemblée constituante. Tout s'effondre en quelques semaines, alors que pourtant au mois de mai 1789, les députés n'avaient pas vraiment à proprement parler un esprit et une volonté révolutionnaires. [...]
[...] La majorité a lu Montesquieu et l'esprit des lois qui développe l'idée d'un pouvoir intermédiaire entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Ils connaissent l'opinion des philosophes qui ont développé les idées du Bonheur, de la raison. Ils arrivent à cette réunion avec l'idée qu'il est possible de créer une société idéale et que l'homme peut accéder au Bonheur. Cependant, il ne faut pas croire qu'ils sont pour l'égalité entre les Hommes, ou qu'ils sont pour l'abolition de l'esclavage. Mais il est important de souligner l'état d'esprit dans lequel ils sont, quelles idées ils ont. [...]
[...] Les députés des états généraux font partie d'une certaine élite, c'est pourquoi ils ont pu être facilement confrontés à cet esprit des lumières. Ils ont pu participer aux différents salons, aux loges, aux clubs et développer certaines de ces idées des lumières. Ces députés entrent à cette réunion avec cet état d'esprit, cette expérience, mais ils sont aussi là en tant que représentants du peuple de la Nation. Ils ont été élus par leur ordre. Il y a des députés du clergé, de la Noblesse et du tiers état. [...]
[...] Elle souhaite aussi avoir plus de poids dans la monarchie. Le clergé est divisé entre les membres du haut clergé qui est plus proche de la noblesse et qui veut défendre ses privilèges quant à l'impôt et les membres du bas clergé, qui est plus proche du tiers état et qui souhaite un meilleur équilibre avec le haut clergé. Enfin, dans le tiers état, les opinions diffèrent également. Les notables urbains voient dans ces états généraux l'occasion de participer à la vie politique. [...]
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