L'influence des écrits des philosophes des Lumières aurait été déterminante durant les grands événements de cette fin du XVIIIe siècle avec la Déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique et la Révolution française. Par ailleurs, la Révolution française a non seulement mis fin à la monarchie absolue et à l'Ancien Régime en France, mais a également provoqué un choc dans toute l'Europe. Les autres monarchies européennes se sont vues menacées, ce qui déclenche une guerre entre la France et le reste de l'Europe à partir de 1792.
Les victoires militaires de la France révolutionnaire, puis napoléonienne ont pour conséquence la conquête ou la domination d'une grande partie de l'Europe par les Français, qui suppriment l'Ancien régime entre autres. Cette domination française en Europe va développer une poussée de nationalisme dans les pays dominés notamment en Allemagne en 1806 ou encore en Espagne. Un nationalisme qui va permettre une démocratisation de l'Europe.
Alors que la taxe sur le thé voulu par l'Angleterre a provoqué la révolution américaine et que la Révolution française aurait été provoquée par les bourgeois, ceci a permis de déboucher sur le renversement de la Monarchie et d'accéder à la démocratie. Abraham Lincoln définissant la démocratie a dit qu'il s'agissait d'un «gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple».
Il va être intéressant de voir comment les pays voisins à l'Angleterre et à la France ont pu observer ce phénomène pour à leur tour suivre l'exemple au cours du XIXe siècle. Par ailleurs, les historiens font généralement commencer le XIXe siècle en 1815 après la fin de l'Empire napoléonien et le Congrès de Vienne (qui permet de remettre en place les frontières d'avant la Révolution française) et le font terminer au début de la Première Guerre mondiale en 1914, pour l'Europe.
Du point de vue politique et social, comment la démocratisation de l'Europe au XIXe siècle a-t-elle pu se construire malgré un espace géographique fragile ?
[...] Le Congrès a donc volontairement ignoré les principes nouveaux apportés par la Révolution française qui sont la souveraineté nationale ou populaire ainsi que le principe des nationalités fondé sur la volonté de vivre ensemble (nationalisme à la française) ou sur des critères linguistiques (nationalisme romantique). Dans un premier temps, alors que la France retrouve l'Ancien Régime avec la Restauration, on voit apparaître la Sainte-Alliance avec d'abord l'Autriche, Prusse et la Russie. Cette Sainte-Alliance va s'agrandir avec le Royaume-Uni puis en 1818 avec la France. Ainsi cette quintuple alliance maintient une paix quasi totale entre les souverains entre 1815 et 1848. Cette alliance a permis d'agir contre quelques mouvements révolutionnaires plutôt locaux. [...]
[...] Par la suite, la France va à nouveau connaître un coup d'Etat par Napoléan III. Mais avec ce passage par le Second Empire (qui sera d'abord dictatorial puis démocratique), la France va finir par adopter la démocratie avec la IIIe république à partir de 1875 et cela jusqu'en 1940. La France va ainsi rester la plus démocratique des grandes puissances. La Grande-Bretagne va connaître une démocratisation accélérée avec l'apparition du parti conservateur et du parti libéral même si elle reste une monarchie parlementaire. [...]
[...] En Autriche, le système n'est représentatif qu'en apparence car la Chambre des députés est divisée en un si grand nombre de groupes sociaux et nationaux qu'elle ne peut fonctionner et laisse, de fait, presque tout le pouvoir à l'Empereur. En Russie, enfin, la Douma est élue suivant un système de classe très inégalitaire. Elle a des pouvoirs extrêmement limités. Alors qu'à l'Ouest, même si les éléments constitutionnels de la démocratie sont présents, celle-ci est difficile en pratique. Même plus à l'Ouest, si les gouvernements sont responsables devant le Parlement, la démocratie a du mal à s'imposer. En France, par exemple, l'absence de majorité solidement constituée conduite à l'instabilité ministérielle permanente. [...]
[...] La démocratisation de la vie sociale Après les révolutions anglaises, américaines et françaises qui ont secoué les sociétés du continent européen. La Révolution française et la législation napoléonienne appliquée dans les pays conquis ont détruit l'Ancien Régime en abolissant les ordres et les corporations privilégiées pour créer une société d'individus égaux devant la loi et en transférant une partie de leurs biens à la bourgeoisie et aux paysans. Ainsi, on voit un changement dans les progrès politiques avec le suffrage universel mais des progrès sociaux se font aussi ressentir A. [...]
[...] Une loi de 1912 pose le principe du vote universel mais ne l'instaure pas dans l'immédiat. L'autre entrave à la démocratie en matière électorale reste l'impossibilité pour les femmes à voter. Les femmes sont privées du droit de vote au niveau national dans l'ensemble de l'Europe sauf en Finlande (1906) et en Norvège (1913) alors que les Américaines (dans certains Etats), les Néo-Zélandaises et les Australiennes en bénéficient déjà. Les dirigeants estiment que la politique est une affaire trop sérieuse pour y faire participer les femmes qu'ils jugent inexpérimentées et influençables. [...]
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