La défaite de la France impériale en 1815 donne au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande (constitué en 1800 par l'union des deux Parlements britannique et irlandais) un rayonnement sans précédent dans l'histoire mondiale et une autorité de premier plan en Europe, qui, de plus, coïncide avec la montée en puissance du pays (dont la population augmente désormais de 15 à 20% par décennie) et avec l'explosion d'inventions techniques et industrielles qui va faire du Royaume-Uni « l'usine du monde » pour tout le XIXè siècle. Contrairement au reste du continent, la solution de la « question française » ne se solde pas au Royaume-Uni par la consolidation des principes de l'Ancien Régime. Le pays va en effet connaître des mutations importantes qui vont constituer la base du modèle politique britannique. Ces changements ont été favorisés par l'effervescence socio-économique de l'époque, liée à l'essor industriel et urbain. Sans aucun doute, le XIXè siècle britannique a été celui de la réforme démocratique. Dans ce sens, nous pouvons alors nous interroger sur le déroulement de cette démocratisation?
[...] La rénovation de l'administration et du gouvernement local. Un État démocratique a besoin de membres recrutés selon les principes qu'il professe : c'est-à-dire l'égalité des citoyens et la primauté de la souveraineté populaire, quand cela est possible. L'objectif de l'époque est de substituer le recrutement de serviteurs publics au patronage des notables et, aussi, d'introduire des nouveautés garanties par les réformes du corps électoral. Le Civil Service est difficilement réformé, au prix de lutte et d'inimitiés entre les partisans du système du patronage et leurs adversaires. [...]
[...] En 1910, le Premier ministre Asquith, fait au souverain (qui est alors Édouard VII) l'obligation de se plier aux avis de ses ministres, rappelle que la responsabilité ministérielle suppose que le souverain renonce à son droit de renvoi de ses ministres et qu'il ne peut avoir une fonction d'arbitrage ou de médiation entre les partis. Ni Édouard VII, ni son successeur à la fin de l'année 1910, Georges ne se prononcèrent contre l'opinion exprimée par les citoyens, incités par leurs premiers ministres à la réserve. Mais, la diminution des prérogatives royales ne veut pas dire que l'action du souverain est inefficace. Il est prouvé par de nombreux historiens que les rois (surtout Victoria) ont eu une médiation très efficace, influençant les choix finalement retenus. [...]
[...] La réforme ne fait que répéter, en l'amplifiant, la réforme de 1832. Désormais, les critères du droit de vote sont la résidence depuis au moins 12 mois dans la circonscription, l'occupation d'un logement urbain et le paiement des éventuelles taxes des pauvres ou, dans les campagnes, la possession ou l'occupation de biens immobiliers de valeur déterminée. Ce qui revient à élargir le corps électoral à une fraction importante de l'aristocratie ouvrière urbaine en maintenant, dans les comtés, la prépondérance des propriétaires. [...]
[...] La démocratisation du système politique britannique de 1815 à 1914. Introduction. La défaite de la France impériale en 1815 donne au Royaume-Uni de Grande- Bretagne et d'Irlande (constitué en 1800 par l'union des deux Parlements britannique et irlandais) un rayonnement sans précédent dans l'histoire mondiale et une autorité de premier plan en Europe, qui, de plus, coïncide avec la montée en puissance du pays (dont la population augmente désormais de 15 à 20% par décennie) et avec l'explosion d'inventions techniques et industrielles qui va faire du Royaume-Uni l'usine du monde pour tout le XIXè siècle. [...]
[...] En effet on observe, surtout dans la deuxième moitié du XIXè siècle, une démocratisation (c'est-à-dire un approfondissement du caractère démocratique) du système politique britannique. Si après de grandes déceptions, comme le fut la Réforme de 1832, les mécontentements et les réclamations des radicaux, mais aussi des ouvriers amèneront de nombreuses améliorations, notamment en ce qui concerne le régime électoral avec la marche progressive vers le suffrage universel. Les politiciens jouent aussi un rôle important, même si ceux-ci le font dans le cadre d'une stratégie politique et électorale. [...]
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