Dans sa lutte contre l'Allemagne nazie, l'Armée rouge libère et occupe un certain nombre de pays d'Europe centrale et orientale : Pologne, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Tchécoslovaquie. Les communistes vont accéder au pouvoir en procédant par étapes.
Après une phase de dénazification qui élimine les fascistes, de nouveaux pouvoirs sont créés. Ils rassemblent, souvent sous l'appellation de "fronts nationaux", antifascistes, communistes, socialistes, démocrates, agrariens. Les communistes y occupent des postes clés (Intérieur, Justice, Défense, Economie).
[...] Les principaux moyens de production sont socialisés : collectivisation des terres (à l'exception de la Pologne où la paysannerie conserve une partie de la terre), nationalisation des entreprises, contrôle du commerce par l'Etat. Une planification centralisée et obligatoire est mise en place avec priorité à l'industrie lourde. La création du Comecon, en 1949, engage un processus d'intégration économique entre les démocraties populaires (sauf la Yougoslavie) et l'URSS. Après des prélèvements directs et brutaux de l'URSS, il s'agit d'un partage des activités économiques et d'échanges favorables à cette dernière. B. [...]
[...] En 1968, le dirigeant communiste tchèque Dubcek tente, lors du printemps de Prague d'instaurer un socialisme à visage humain avec davantage de libertés et un pluralisme politique. L'intervention des troupes du pacte de Varsovie met un terme à l'expérience et une normalisation s'abat sur la Tchécoslovaquie. Mais la contestation reprend à la fin des années 1970. A partir des années 1970, la Pologne est touchée par la contestation et, en 1980, une grève aux chantiers navals de Gdansk débouche sur la création d'un syndicat indépendant. En Hongrie, Kadar fait régner une certaine tolérance politique et engage des réformes économiques. [...]
[...] Les démocraties populaires sont atteintes dans leur identité nationale et deviennent des satellites de l'URSS. C. LES REACTIONS DE LA SOCIETE Cette situation pèse fortement sur les populations des démocraties populaires. L'absence de libertés, l'uniformisation idéologique et culturelle, la forte présence militaire et la pression économique de l'URSS sont mal acceptés. Cependant, la crainte de la répression et l'encadrement de la société rendent difficile toute opposition ouverte. La mort de Staline, en mars 1953, provoque les premières tensions. En témoignent les émeutes de Berlin-Est qui éclatent en juin 1953. [...]
[...] Les mouvements présentent des traits communs. Ils résultent de la volonté de certains dirigeants communistes polonais et hongrois de retrouver une voie nationale vers le socialisme. Dans les deux cas, le mouvement aboutit à la chute des dirigeants staliniens et au retour au pouvoir de chefs historiques du communisme écartés par Staline lors des purges des années 1950. Ces mouvements connaissent des évolutions différentes car les dirigeants soviétiques se refusent à abandonner leur modèle et à accepter des communismes nationaux s'en distinguant. [...]
[...] Les démocraties populaires d'Europe rejettent le modèle soviétique et le bloc soviétique se désagrège rapidement. En Pologne et en Hongrie ont lieu des élections libres qui consacrent le triomphe des opposants. En Allemagne de l'Est, après une visite de Gorbatchev, des manifestations populaires contraignent le chef du Parti, Honecker, à se retirer et le mur de Berlin est ouvert. La révolution des velours porte au pouvoir Vaclav Havel en Tchécoslovaquie. Cela conduit à partir de 1989 à la fin des démocraties populaires. [...]
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