- Dans sa lutte contre l'Allemagne nazie, l'Armée rouge libère et occupe un certain nombre de pays d'Europe centrale et orientale : Pologne, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Tchécoslovaquie. Les communistes vont accéder au pouvoir en procédant par étapes.
- Après une phase de dénazification qui élimine les fascistes, de nouveaux pouvoirs sont crées. Ils rassemblent, souvent sous le nom de « front nationaux » , antifascistes, communistes, socialistes, démocrates, agrariens. Les communistes y occupent des postes clés (Intérieur, Justice, Défense, Économie) (...)
[...] Ils rassemblent, souvent sous le nom de «front nationaux» , antifascistes, communistes, socialistes, démocrates, agrariens. Les communistes y occupent des postes clés (Intérieur, Justice, Défense, Économie). Ils proposent de profondes transformations pour obtenir un soutien populaire (réformes agraires, mesures sociales). Cela leur sert de point d'appui pour conforter leur pouvoir. Ils divisent leurs adversaires pour les éliminer tour à tour. Les non communistes sont progressivement remplacés par des communistes qui contrôlent ainsi la société et l'État. C'est la «tactique du salami». [...]
[...] Durant les années 1960, la Roumanie prend ses distances avec l'URSS sur le plan extérieur (refus de participer au conflit sino-soviétique) mais conserve un régime très autoritaire sur le plan intérieur (Ceausescu). En 1968, le dirigeant communiste tchèque Dubcek tente, lors du «Printemps de Prague», d'instaurer un «socialisme à visage humain» avec d'avantage de libertés et un pluralisme politique. L'intervention des troupes du pacte de Varsovie met un terme à l'expérience et une «normalisation» s'abat sur la Tchécoslovaquie. Mais la contestation reprend à la fin des années 1970 (Charles 77 de Vaclav Havel). [...]
[...] Fin 1947, la Pologne, le Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie sont devenues des démocraties populaires. En février 1948, en Tchécoslovaquie, suite à la démission des ministres non communistes du gouvernement présidé par le communiste Gottwald, celui ci mobilise les milices populaires pour refuser des élections anticipées. Sous la pression de l'Armée rouge, le président de la République, le libéral Benes, cède et charge Gottwald de constituer un gouvernement communiste homogène. C'est le «coup de Prague». Le schisme yougoslave La Yougoslavie, sous la direction du communiste Tito, s'est libérée sans l'aide des Soviétiques. [...]
[...] Les démocraties populaires d'Europe rejettent le modèle soviétique et le bloc soviétique se désagrège rapidement. En Pologne et en Hongrie ont lieu des élections libres qui consacrent le triomphe des opposants. En Allemagne de l'Est, après une visite de Gorbatchev, des manifestations populaires contraignent le chef du Parti, Erich Honecker, à se retirer et le mur de Berlin est ouvert. La «révolution de velours» porte au pouvoir Vaclav Havel en Tchécoslovaquie. Cela conduit à partir de 1989 à la fin des démocraties populaires. [...]
[...] Elle n'est pas sans conséquence pour les démocraties populaires, où l'année 1956 est marquée par les soulèvements polonais et hongrois. Les mouvements présentent des traits communs. Ils résultent de la volonté de certains dirigeants communistes polonais et hongrois de retrouver une voie nationale vers le socialisme. Dans les deux cas le mouvement aboutit à la chute des dirigeants staliniens et au retour au pouvoir de chefs historiques du communisme écartés par Staline lors des purges des années 1950. Ces mouvements connaissent des évolutions différentes car les dirigeants soviétiques se refusent à abandonner leur modèle et à accepter des communismes nationaux s'en distinguant. [...]
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