En 1945, l'Union soviétique est en position de force en Europe de l'Est. La situation militaire héritée de la progression de l'Armée rouge au cours de la guerre permet à Staline de bénéficier d'une présence militaire en Europe Orientale, jusqu'à l'Elbe. C'est l'Armée rouge qui a pris Berlin en mai 1945, et Staline décide de laisser l'Armée rouge dans les territoires qu'elle a "libérés" du nazisme. Staline a signé les accords de Yalta et notamment la "déclaration sur l'Europe libérée" qui l'engage à respecter le droit des peuples est-européens "à choisir la forme du gouvernement sous lequel ils veulent vivre" en participant à des élections libres regroupant toutes les familles politiques de ces différents pays.
Mais dès 1946, Winston Churchill, ancien premier ministre britannique, dénonce les manoeuvres staliniennes pour imposer le communisme en Europe de l'Est et dénonce le "rideau de fer", frontière idéologique derrière laquelle, à l'Est, les peuples seraient, malgré eux, soumis à des régimes totalitaires dirigés par Moscou. Intégrées par la force au bloc soviétique, les démocraties populaires, toujours animées par des forces centrifuges, ont rapidement considéré le "grand frère" soviétique comme une puissance d'occupation. L'attitude des démocraties populaires vis-à-vis de Moscou a alterné entre de longues phases de résistance passive et de plus brèves phases de soulèvements populaires violemment réprimées par les forces du pacte de Varsovie (...)
[...] Quinze Etats postcommunistes ont remplacé les huit démocraties populaires (RDA incluse) Le passage brutal à l'économie de marché. Sur le plan économique, la transition implique la substitution d'une économie étatisée et planifiée par une économie de marché. Le passage brutal à l'économie de marché se manifeste par la privatisation des entreprises, la libération des prix et des échanges, la réfection complète des infrastructures, l'adoption des principes de concurrence, de profit , de faillite et la fermeture d'usines obsolètes, dangereuses et polluantes. [...]
[...] Des sont mis en place. Ces gouvernements appelés aussi de "Front national" ou d'"Union nationale" associent des représentants des partis de toutes les tendances politiques, libéraux, sociaux-démocrates et communistes. Des sont organisées pour respecter les apparences de la démocratie Les communistes sont partout représentés par rapport à leur place dans la société, ils noyautent l'administration et contrôlent les ministères stratégiques comme la Justice et l'Intérieur, ce qui leur permet de diriger les élections et d'écarter les autres partis politiques. Ils utilisent la (terme utilisé par le dirigeant hongrois qui consiste à éliminer progressivement ("tranche par tranche") de l'échiquier politique les personnalités non communistes. [...]
[...] Il et le rôle de fournisseur de matières premières assigné à la Roumanie En Albanie, Enver Hodja rompt avec Moscou et se rapproche de Pékin en 1960. L'Albanie quitte le CAEM en 1961 et le pacte de Varsovie en 1968. Il poursuit la construction d'un communisme pur et dur et encourage le culte de sa personnalité. D'une manière générale, l'Union soviétique tolère quelques manifestations d'autonomie dans la mesure où le rôle dirigeant et la cohésion du bloc socialiste ne sont pas remis en cause. [...]
[...] Le chômage est artificiellement inexistant, les catégories populaires bénéficient de la généralisation et de l'allongement de l'enseignement, la population bénéficie d'un meilleur encadrement sanitaire et d'une protection sociale étendue. Mais les sociétés subissent un contrôle permanent. Dès leur plus jeune âge, les individus sont conditionnés dans des organisations inspirées du modèle soviétique : Octobristes, Pionniers, Jeunesses communistes. Les syndicats encadrent le monde ouvrier et sont transformés en courroie de transmission du parti. Enfin, l'adhésion au parti communiste est indispensable pour espérer occuper des fonctions dirigeantes dans la vie économique, politique ou culturelle. B. LA SATELLISATION DES DEMOCRATIES POPULAIRES Par des voies politiques : la création du Kominform. [...]
[...] Des élections démocratiques sont organisées et se traduisent par une large victoire de l'opposition. Tadeusz Mazowiecki, membre dirigeant de Solidarnosc devient le premier chef de gouvernement non communiste en Europe de l'Est. Ensuite le Parlement vote la suppression du rôle dirigeant du parti communiste. En décembre 1988 lors d'une interview donnée à Libération, Lech Walesa, évoque le rôle de Solidarnosc mais plus généralement les causes du rejet du communisme par les démocraties populaires : "Pour l'instant, nous en sommes encore à combattre ce que les communistes appellent les "séquelles du stalinisme". [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture