La guerre franco-allemande de 1870-1871 peut être considérée comme l'un des principal déclencheur de l'inimitié légendaire entre la France et l'Allemagne. En effet vers la fin des années 1860, un fort courant francophobe touche la Prusse. En 1867, le comte Von Moltke appelle à une guerre préventive pour « exterminer l'ennemi héréditaire ». Pour le chancelier Otto Von Bismarck, la situation de guerre offre, d'une part, un prétexte pour tenter de convaincre les derniers États allemands réticents comme le Wurtemberg ou la Bavière de la pertinence de l'unité allemande et, d'autre part, un biais pour amoindrir, voire étouffer, la puissance française à l'échelle européenne. La population française quant à elle ne souhaite pas la guerre. Mais l'empereur Napoléon III cherche à regagner, tant chez lui qu'à l'étranger, le prestige perdu après plusieurs revers diplomatiques, en particulier la victoire prussienne sur l'Autriche après Sadowa (juillet 1866) qui permet à la Prusse d'étendre dangereusement ses territoires. Outre qu'il ne voit pas d'un bon œil les progrès du nationalisme unitaire allemand, la puissance militaire prusse représente une menace pour la France. Après de multiples affaires, le 19 juillet 1870, le président du Conseil Émile Ollivier déclare la guerre à la Prusse d'un « cœur léger ». S'ensuit une défaite cuisante le 1er septembre 1870 à Sedan et la chute du Second Empire le 2 septembre qui laisse place à la IIIème République. Cette défaite s'inscrit dans la mémoire nationale comme une humiliation, une blessure qui nourrit un sentiment de revanche et de vengeance. Il est donc intéressant de se demander comment la défaite de la France a-t-elle été mise en image et en quoi celle-ci a-t-elle contribué à la mise en place d'une véritable propagande nationaliste. Nous nous intéresserons donc dans une première partie au support même de l'image avant d'analyser l'impact de la défaite sur la population française et enfin d'interpréter la symbolique de l'image.
[...] Cependant le développement du nationalisme fait apparaître un sentiment de revanche vis-à-vis de l'Allemagne qui devient le principal ennemi de la France Même si l'anti germanisme sous la IIIe République est avant tout instrumental, il n'en a pas moins contribué à fixer au cours de cette période des représentations où les traits de caractère d'une nation sont décrits comme représentatifs de l'ensemble de la nation. L'allemand est alors décrit comme fondamentalement autre, il représente un danger pour la France. L'image joue un rôle prépondérant dans cette représentation notamment de par sa symbolique intégralement au service du sentiment nationaliste de l'époque. III ) Une symbolique active au service d'un sentiment nationaliste exacerbé A ) L'allégorie féminine au service d'une propagande active L'allégorie féminine a toujours revêtu divers aspects dans l'histoire de l'art en France et en Europe. [...]
[...] La population française quant à elle ne souhaite pas la guerre. Mais l'empereur Napoléon III cherche à regagner, tant chez lui qu'à l'étranger, le prestige perdu après plusieurs revers diplomatiques, en particulier la victoire prussienne sur l'Autriche après Sadowa (juillet 1866) qui permet à la Prusse d'étendre dangereusement ses territoires. Outre qu'il ne voit pas d'un bon œil les progrès du nationalisme unitaire allemand, la puissance militaire prusse représente une menace pour la France. Après de multiples affaires, le 19 juillet 1870, le président du Conseil Émile Ollivier déclare la guerre à la Prusse d'un cœur léger S'ensuit une défaite cuisante le 1er septembre 1870 à Sedan et la chute du Second Empire le 2 septembre qui laisse place à la IIIème République. [...]
[...] Les responsabilités de l'Empire étant indiscutables, les français se divisent et s'opposent sur tout le reste. Le dessinateur Daumier illustre parfaitement la situation dans son dessin Le couronnement de l'édifice paru dans le Charivari le 22 septembre 1870. On peut y voir une tour fortifiée au-dessus de laquelle trône un casque prussien. L'argumentation de Daumier se développe en trois temps. C'est d'abord l'inscription Capitulation de Sedan qui met l'Empire au pilori. Mais la tour fortifiée symbolise aussi la capitale, assiégée par la Prusse depuis le 19 septembre et, de manière plus générale, la France. [...]
[...] Cette vague contribue à l'interprétation négative des mérovingien par les historiens du a leur origine germanique. Dans les caricatures, la Prusse apparaît avant tout comme l'agresseur et les images appellent même à une véritable diabolisation de l'ennemi comme en témoigne par exemple la caricature de Faustin intitulée La Mare au Diable où l'on voit Guillaume Ier représenté en chevalier de l'Apocalypse armé d'une faux symbolisant la restauration de la monarchie. Elle est désignée comme une menace mortelle pour la République puisque sont représentés sous la forme de grenouilles les prétendants au pouvoir comme le prince de Joinville, le comte de Paris, le duc de Chartres et l'ex- empereur. [...]
[...] La gravure sur acier, la lithographie et la gravure sur bois se partagent le marché de l'image. Cette recherche d'une diffusion importante de l'image est preuve que celle-ci est le meilleur moyen de diffusion d'une idée puisqu'elle permet de s'adresser à un public très large. L'image permet également de mettre en scène plusieurs niveaux de lecture plus ou moins explicite ce qui peut constituer une certaine parade en cas de censure. L'image constitue donc un support très important et très varié en ce qui concerne la défaite de la France en 1870 et permet une diffusion des idées nationalistes de l'époque au service d'un sentiment de revanche et d'un patriotisme exacerbé. [...]
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