A la sortie de la guerre, la France entre dans un processus de rénovation interne nécessaire : les institutions ont pâtit des impact de la guerre et une nouvelle constitution doit en dessiner les structures. Ce que le GPRF et notamment le Général de Gaulle cherchent par ailleurs, c'est retrouver les bases d'une France puissante au niveau mondial, donc avec les ressources et l'influence qu'elle pouvait avoir grâce à ses colonies. Cependant construire et retrouver une vie politique « normale » apparaît périlleux alors que les colonies qui faisaient la « grande France » n'entendent pas participer à et subir ce retour à la situation antérieure. L'après guerre s'ouvre ainsi sur une période de profondes mutations : 1945 devient le point tangent d'évolutions conflictuelles entre la métropole française et ses colonies. Deux décennies seront nécessaires pour régler les rapports et les formes de ces deux ensembles.
[...] La crise s'étend et se radicalise : ambiguïté des réponses françaises 20 jours plus tard c'est Edgar Faure qui est investi et qui finalement continue sur la même ligne politique. Il approfondit les dialogue avec les protectorats du Maghreb. Au Maroc, le sultan Mohammed Ben Youssef, en exil à Madagascar, est autorisé à remonter sur son trône et la Tunisie et le Maroc accèdent à l'indépendance en 1956. En revanche en Algérie la situation se dégrade. Les 20 et 21 août 1955, dans le Constantinois, le FLN encadre le soulèvements des musulmans. Des centaines d'européens sont tués et en représailles meurent un millier de musulmans. [...]
[...] Dès le discours d'ouverture, René Pleven (commissaire aux colonies), prendra alors soin d'affirmer notre volonté de prendre nous-mêmes, et surtout sans les partager avec aucune institution anonyme, les immenses mais exaltantes responsabilités qui sont les nôtres La souveraineté française ne peut pas être remise en cause, comme énoncé explicitement : les fin de l'œuvre de civilisation accomplie par la France dans les colonies écartent toute idée d'autonomie, toute possibilité d'évolution hors du bloc français de l'empire ; la constitution éventuelle, même lointaine, de self-governments dans les colonies est à écarter Les mesures libérales qui l'accompagnent sont ainsi enserrées dans le cadre étroit de la souveraineté française. En 1944 la décolonisation étant encore une chose impensable pour un esprit français. ii. *Réponse aveugle aux soulèvements Aucune politique indigène originale n'est ainsi préméditée à la sortie de la guerre. Les revendications aux gouverneurs recommandent d'éviter toute révolution et d'agir en législateurs extrêmement discrets. Cependant en Afrique du nord et en Indochine de grosse difficultés apparaissent. [...]
[...] L'après guerre s'ouvre ainsi sur une période de profondes mutations :1945 devient le point tangent d'évolutions conflictuelles entre la métropole française et ses colonies. Deux décennies seront nécessaires pour régler les rapports et les formes de ces deux ensembles. Comment coexistent, bon an et mal an reconstruction de l'Etat central et ses imperfections et déconstruction d'un Empire qui ne supporte plus les atermoiements métropolitains ? Etant donné la progression des faits mais aussi de la manière dont ils sont ressentis et analysés au fil du temps, j'ai choisi un raisonnement chronologique. [...]
[...] Un envoi de troupes accompagne des négociations jusqu'à l'accord Sainteny- Hô Chi Minh du 6 mars 1946 qui reconnaît la république du Vietnam comme membre de l'Union française. Cependant la conférence suivante de Fontainebleau laisse penser à une mauvaise volonté française dans cette affaire ( définition de la géographie du Vietnam) et finit sur un échec. La France ne cède pas sa souveraineté retrouvée en septembre 1945 sur la Cochinchine. Très vite les incidents se multiplient et la guerre éclate après le bombardement de Haïphong de novembre par les français et les attaques sur les quartiers européens de Hanoï de décembre. [...]
[...] L'augmentation des dépenses publiques rend difficile la maîtrise de l'inflation. Edgar Faure pose 20 fois la question de confiance sur des projets financiers et finit par démissionner après que l'assemblée n'a pas autoriser l'augmentation des impôts en février 1952. Le gouvernement suivant, de droite avec Antoine Pinay, parvient à rétablir un semblant d'ordre financier interne, mais de nouvelles difficultés de la politique extérieure affaiblissent la vie nationale. C'est ainsi que le projet de la CED fait concurrence aux décisions à prendre pour les colonies et déstabilise encore les gouvernements qui n'osent pas lancer le débat de peur de se voir renverser. [...]
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