C'est à partir d'octobre 1790 que la famille royale, par le biais de ses émissaires, prit contact avec les différentes cours d'Europe afin d'organiser sa fuite. Cependant, devant la froideur des souverains européens, c'est le marquis de Bouillé qui fut chargé de régler les modalités du départ de la famille royale vers Montmédy. Les préparatifs sont achevés en février 1791, il ne reste plus qu'a attendre la décision du roi pour partir.
Le texte ici présent est ce que l'on appelle communément «le testament politique de Louis XVI». Il s'agit en effet, d'une déclaration écrite de la main du roi le 20 juin 1791 à Paris. Ce document officiel fut rédigé le jour même de la fuite de la famille royale et laissé sur son bureau par le roi en personne. Il est adressé aux Français et est destiné à être lu à l'Assemblée Constituante : c'est donc un document public. Dans celui-ci, Louis XVI justifie sa décision de fuir Paris et de cesser sa coopération avec l'Assemblée Constituante.
Depuis les premiers troubles révolutionnaires de 1789, et en particulier la prise de la Bastille le 14 juillet, les tenants de l'Ancien Régime, nobles, riches bourgeois et prélats, décident d'émigrer pour combattre la Révolution de l'extérieur. De plus, l'Assemblée Constituante, qui a pris la suite de l'Assemblée Nationale, multiplie les décrets, les abolitions et se dirige petit à petit vers la Constitution de 1791. Les fondements de la monarchie absolue de droit divin sont un à un abattus.
[...] Troisième édition. Paris : Hachette Supérieur (Carré Histoire) MARTIN, Jean-Clément. La Révolution française, 1789-1799 : une histoire Socio-Politique. Deuxième Édition. Paris : Belin (Belin Supérieur Histoire). DUPRAT, Annie. Varennes. La mort de la royauté. In Annales historiques de la Révolution française. [En Ligne], mis en ligne le 23 juillet 2008. [...]
[...] Au début de la lettre le roi affirme l'inutilité, par le manque de liberté, de toutes les démarches qu'il a pu faire pour améliorer le sort du royaume. Malgré la bonne volonté du roi, le peuple s'en prend personnellement à sa personne : il y a une incompréhension du roi à propos de l'attitude du peuple et donc, une rupture évidente entre les deux partis. Déjà, dès juillet 1789 les premiers signes avant coureur de cette rupture étaient annoncés par ce que le roi appelle : «les étincelles de révolte ( . [...]
[...] Déclaration du roi adressée à tous les français à sa sortie de Paris C'est à partir d'octobre 1790 que la famille royale, par le biais de ses émissaires, prit contact avec les différentes cours d'Europe afin d'organiser sa fuite. Cependant, devant la froideur des souverains européens, c'est le marquis de Bouillé qui fut chargé de régler les modalités du départ de la famille royale vers Montmédy. Les préparatifs sont achevés en février 1791, il ne reste plus qu'a attendre la décision du roi pour partir. [...]
[...] En effet, on peut noter que le roi à perdu bon nombre de ses prérogatives : qu'il s'agisse du contrôle de l'armée, de la diplomatie, du droit de grâce ou du droit de véto absolu, toutes sont des fonctions régaliennes récupérées par l'Assemblée. Le roi limité à un simple droit de véto ne peut faire opposition aux différents décrets de l'Assemblée. Le roi analyse les dangers pour la royauté et en conclu qu'il y a une possibilité de revenir à une situation normale. [...]
[...] Puis, la relation de Louis XVI au peuple s'est nettement détériorée. Enfin, les premiers effets de la révolution étant à l'oeuvre, ils désintègrent le système de l'Ancien Régime. Louis XVI exprime dans sa déclaration son mécontentement face à l'établissement «d'associations connues sous le nom des Amis de la Constitution» (ligne 36). En réalité ce nom fut utilisé par le club Breton après que l'Assemblée Constituante ait été transférée à Paris. Cependant le club est aujourd'hui plus connu sous le nom de Club des Jacobins après son installation au couvent du même nom. [...]
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