Conformément à une clause de la convention d'armistice signé par Bismarck et le gouvernement de défense nationale (28 janvier 1871), une élection devant donner un gouvernement légal représentant l'opinion française et apte à négocier avec le Chancelier est organisée le 08 février.
Favorisés par l'atmosphère et les circonstances (occupation et absence de campagne), les monarchistes divisés entre légitimistes (Comte de Chambord) et Orléanistes (Comte de Paris) et dirigés par Thiers et Dufaure sont élus dans un pays qui inspire avant tout au rétablissement de la paix. Les 200 Républicains élus sont la plupart modérés (Jules Ferry, Jules Simon), seul quelques radicaux sont élus à Paris (Gambetta, Louis Blanc).
Cette assemblée de circonstance doit relever un pays vaincu et aborder la délicate question du régime à adopter.
[...] La chute de Thiers et l'Ordre moral Thiers préconise une République conservatrice Il va rompre le Pacte de Bordeaux au profit des républicains s'aliénant ainsi la majorité monarchiste. Malgré son bilan, l'Assemblée met Thiers en minorité qui donne sa démission. Le Maréchal Mac-Mahon est élu pour mener la politique de l'Ordre moral : épuration de l'administration, surveillance de la presse, révocation des maires républicains. Le gouvernement va encourager une activité religieuse intense dans la vie publique. En retour la bourgeoisie anticléricale, la Ligue de l'enseignement, la Franc-maçonnerie développent une puissante propagande contre l'Ordre moral. [...]
[...] L'exode rural aggrave ce chômage. On assiste à l'émergence des couches nouvelles qui forment l'assise du régime Républicain (fonctionnaires, artisans Le monde ouvrier croit à mesure que la France s'industrialise. Décapité par la répression de la Commune, le mouvement ouvrier est désormais capable de canaliser les revendications sociales par la reconnaissance des mouvements socialistes et des syndicats. Les grandes crise de la République (1885 - 1902) Le boulangisme Après 1882, on assiste au mécontentement des secteurs touchés par la crise et aux opposants au régime. [...]
[...] Refusé par 363 députés, Mac-Mahon procède à la dissolution de la Chambre. Le véritable problème posé par cette crise est de savoir qui de Président ou de la Chambre doit avoir la voie prépondérante dans le choix du gouvernement. La République doit elle être parlementaire ou présidentielle, ce conflit se présente du fait des orientations de la Chambre et du Président comme un combat entre monarchie et République. La campagne menée par Fourtou et Gambetta est intense et marquée par la mort de Thiers. [...]
[...] La lutte contre la religion passe par l'élimination du clergé dans l'enseignement par la création d'un conseil d'Etat à l'éducation. La République entreprend la construction d'Ecoles Normales pour former les instituteurs. Le climat économique et social La III° République naît dans un contexte économique prospère. Le succès du paiement rapide de la dette prouve la richesse de la France. C'est à partir de 1882, moment où la République s'installe que la crise atteint la France : les difficultés touchent les industries ce qui accentue le chômage. La faillite de la banque de l'Union générale suscite la méfiance des épargnants. [...]
[...] Le mouvement Boulangiste va s'éteindre avec le suicide de son leader. La République des modérés Le boulangisme instaure un nouveau contexte politique qui est marqué par le socialisme. Autour d'Edouard Vaillant, les disciples de Blanqui créent le Parti socialiste révolutionnaire, Jules Guesdes le Parti ouvrier Français. Dès 1882 se détachent d'autres mouvements : les Possibilistes créent la Fédération des travailleurs socialistes qui veulent des réformes progressives qui vont donner un autre mouvement qui accepte le parlementarisme (Allemanisme). Des intellectuels, socialistes indépendants, travaillent à l'unité du mouvement. [...]
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