Les rivalités coloniales opposant les grandes puissances européennes furent, pour la plupart, réglées par la diplomatie, sans qu'il soit nécessaire de recourir à la guerre. À l'inverse, la situation en Europe ne put être améliorée par des négociations. Ses ambitions impérialistes tenues en échec, en majeure partie par la collaboration franco-britannique, l'Allemagne considérait la lutte pour la domination de l'Europe comme un moyen de compenser son échec tout en satisfaisant l'orgueil allemand.
À partir de 1907, le climat politique européen ne cesse de se dégrader. A la seconde conférence de la paix de La Haye, les Grandes Puissances ne purent se mettre d'accord ni sur une réduction significative des armements, ni sur la limitation de leur utilisation en cas de conflit. Chacun des participants soutint les propositions qui l'avantageaient, mais s'opposa résolument à toutes celles qui entravaient sa liberté d'action. Ainsi la proposition britannique de réduire les dépenses navales et de cesser de construire de nouveaux navires de guerre fut-elle repoussée par l'Allemagne, car elle revenait à créer une situation dans laquelle la Royal Navy aurait pour toujours l'avantage sur la flotte allemande.
[...] À partir de 1907, le climat politique européen ne cesse de se dégrader. A la seconde conférence de la paix de La Haye, les Grandes Puissances ne purent se mettre d'accord ni sur une réduction significative des armements, ni sur la limitation de leur utilisation en cas de conflit. Chacun des participants soutint les propositions qui l'avantageaient, mais s'opposa résolument à toutes celles qui entravaient sa liberté d'action. Ainsi la proposition britannique de réduire les dépenses navales et de cesser de construire de nouveaux navires de guerre fut-elle repoussée par l'Allemagne, car elle revenait à créer une situation dans laquelle la Royal Navy aurait pour toujours l'avantage sur la flotte allemande. [...]
[...] Conrad, le chef d'état-major autrichien, envisageait d'éliminer rapidement la Serbie en comptant sur l'Allemagne pour tenir la Russie à distance : les Allemands, de leur côté, prévoyaient d'envahir la Belgique et de vaincre la France dès le début de la guerre (plan Schlieffen), pendant que les Austro- Hongrois affrontaient les armées russes. Après une série de concertations, un plan global fut élaboré en vue d'une guerre opposant des coalitions, les responsabilités de Vienne et de Berlin étant redistribuée de façon que les Empires centraux puissent en finir sur le front Ouest avant de devoir affronter la Russie. Dans le camp adverse, les stratégies étaient également modifiées en fonction des alliances. [...]
[...] La Russie ne fut guère soutenue par la France et la Grande- Bretagne, qui n'approuvaient pas ses visées sur les détroits de la mer Noire, tandis que l'Autriche-Hongrie était fermement appuyée par l'Allemagne. Étant donné l'état de ses forces armées, la Russie ne put que s'incliner. La crise des Balkans eut des répercussions dans toute l'Europe. Italie s'alarma de l'attitude agressive de l'Autriche-Hongrie, tandis que la Grande-Bretagne s'inquiétait du chantage diplomatique exercé par l'Allemagne. Quand, deux ans plus tard, le nouveau chancelier allemand, Bethmann-Hollweg, proposa à la Grande-Bretagne un pacte de neutralité associé à un ralentissement du réarmement naval, le gouvernement de Londres fit la sourde oreille. [...]
[...] Le début du XXe siècle : Des rivalités entre grandes puissances Introduction 1. La rivalité navale anglo-allemande 2. La crise des Balkans 3. La seconde croise marocaine 4. La préparation de la guerre 5. Les guerres dans les Balkans 6. Guerre ou paix Les rivalités coloniales opposant les grandes puissances européennes furent, pour la plupart, réglées par la diplomatie, sans qu'il soit nécessaire de recourir à la guerre. [...]
[...] Allemagne répliqua en 1908 en annonçant qu'elle lancerait désormais huit nouveaux cuirassés par an. Le cabinet libéral britannique avait espéré ne pas avoir à accroître ses dépenses militaires, mais la révélation, faite au début de 1909 énergiquement niée par von Tirpitz que l'Allemagne produisait plus que ce que lui autorisait son propre programme naval provoqua un tel émoi en Grande-Bretagne que le gouvernement Asquith fut contraint de commander huit nouveaux cuirassés en un an. À la même époque, presque toute la marine de guerre anglaise (à l'exception d'une escadre réduite en Méditerranée) fut concentrée en mer du Nord pour narguer la flotte allemande. [...]
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