En dehors de l'Europe et de l'Amérique du Nord, l'évolution sociale était de plus en plus influencée par des facteurs économiques et politiques extérieurs. En 1900, il existait déjà une économie organisée à l'échelle mondiale, nettement divisée entre un noyau développé, constitué par les quatre grandes nations industrialisées (les États-Unis, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France), la Russie, le Japon, les Pays-Unis, la Scandinavie, la Suisse, l'Italie du Nord, la Hongrie et les territoires tchèques, et une « périphérie » de colonies ou de semi-colonies africaines, asiatiques ou latino-américaines. Le monde développé occupait environ 15 pour cent de la surface de la Terre et rassemblait 40 pour cent de la population, mais il totalisait 80 pour cent du marché international.
[...] Dans l'Empire ottoman et ailleurs, les élites modernes se recrutaient aussi dans les corps d'officiers. Les bourgeois occidentalisés étaient les enfants des dirigeants traditionnels et de la noblesse, les hommes de loi et les prêtres, qui partageaient une même expérience de l'éducation occidentale. Dans le même temps, les petits bureaucrates civils et militaires (officiers et ingénieurs), les hommes d'affaires opérant sur le marché local, voire certains enfants de paysans riches ayant bénéficié de l'extension de l'enseignement, émergeaient en tant que classe moyenne non occidentalisée. [...]
[...] Le début du XXe siècle : Impérialisme et évolution sociale Introduction 1. L'expansion de la main-d'œuvre coloniale 2. Le colonialisme et l'édification de la ''tradition'' 3. Les nouvelles classes moyennes et la montée du nationalisme 4. Les fruits de la colonisation En dehors de l'Europe et de l'Amérique du Nord, l'évolution sociale était de plus en plus influencée par des facteurs économiques et politiques extérieurs. En 1900, il existait déjà une économie organisée à l'échelle mondiale, nettement divisée entre un noyau développé, constitué par les quatre grandes nations industrialisées (les États-Unis, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France), la Russie, le Japon, les Pays-Unis, la Scandinavie, la Suisse, l'Italie du Nord, la Hongrie et les territoires tchèques, et une périphérie de colonies ou de semi-colonies africaines, asiatiques ou latino-américaines. [...]
[...] Mais la mise en place d'un gouvernement parlementaire exigeait la mobilisation de larges couches de population, d'où le débit, dans les grandes villes (fréquemment dominées par les immigrés européens), d'une politique populiste Les fruits de la colonisation Si les métropoles tirèrent parti des apports coloniaux, les bienfaits de cette colonisation pour les régions sous tutelle furent nombreux. Afrique centrale était pacifiée, et Cambodgiens et Laotiens étaient à l'abri des invasions tonkinoises. Par ailleurs, l'interdiction du cannibalisme, la protection contre les épidémies et la lutte contre les famines et la maladie sortirent certains peuples d'un état primitif. L'esclavage, progressivement condamné par les nations malgré les résistances de négriers et des planteurs, fut partiellement vaincu. [...]
[...] En outre, les populations occidentalisées avaient tendance à mépriser la culture traditionnelle et la masse de la population dans leur tentative de se prouver aussi évoluée que les Européens. Inde offre le meilleur exemple de développement parallèle de deux classes sociales, partiellement incarnées dans les factions du Congrès national indien mouvement nationaliste fondé en 1885. Au départ, le Congrès avait été dirigé par un groupe d'hommes de loi occidentalisée qui, en règle générale, dédaignaient l'Inde traditionnelle et l'hindouisme ; c'était pourtant le mouvement nationaliste hindou de Bal Gangadhar Tilak qui était le plus étroitement lié à l'agitation des masses. [...]
[...] Un pays comme le Brésil tardera cependant à l'abolir et il subsistera longtemps au Moyen-Orient. L'apport des colonisateurs se mesura également aux progrès techniques : irrigation des pays du Niger, création d'oliveraies en Afrique du Nord, découverte de gisements, équipement de barrages, de routes et de voies ferrées. Ces largesses étaient cependant destinées davantage aux colons qu'aux colonisés. [...]
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