Bien qu'il soit difficile d'avancer des chiffres précis, faute de données fiables, on peut estimer qu'en 1913 les quelque trois quarts de la population mondiale vivaient à l'écart des économies industrielles ou en voie d'industrialisation d'Europe et des États-Unis. Dès les années 1830, l'écart des revenus par habitant avait commencé à se creuser entre les pays industriels et le reste du monde, de sorte qu'à la veille de la Première Guerre mondiale le revenu moyen dans les pays développés était environ trois fois et demie supérieur à ce qu'il était ailleurs. Il existait, en outre, de stupéfiants contrastes de richesses matérielles entre les membres des pays « sous-développés ». En 1913, trois pays tempérés récemment colonisés, à savoir l'Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande, possédaient un revenu par habitant supérieur à la moyenne de celui des pays développés, et, en Australie et au Canada, le revenu moyen avoisinait celui des pays les plus riches. À l'autre extrémité du spectre, le revenu moyen dans des pays d'Amérique latine, tels que l'Argentine, le Chili et l'Uruguay, n'était que la moitié de celui des pays développés, et, en Asie, à peine plus d'un quart.
[...] La mise en œuvre de la politique impériale passa par l'importation systématique de la technologie occidentale et le financement par l'État d'une infrastructure industrielle. Pour des raisons politiques, le gouvernement était opposé à l'importation d'une trop grande masse de capitaux financiers, de sorte que les démarrages furent lents. Les premiers signes de croissance se manifestèrent dans le milieu des années 1880, après quoi l'économie fut propulsée en avant par un accroissement de la productivité agricole et à partir de 1900, par le succès d'un secteur industriel hybride, fondé sur une industrie à petite échelle, mais utilisant le moteur électrique. [...]
[...] Le début du XXe siècle : Colonies et secteur primaire Introduction 1. Les influences européennes 2. Commerce et transports 3. Colonisation formelle et informelle 4. L'industrialisation du Japon Bien qu'il soit difficile d'avancer des chiffres précis, faute de données fiables, on peut estimer qu'en 1913 les quelque trois quarts de la population mondiale vivaient à l'écart des économies industrielles ou en voie d'industrialisation d'Europe et des États-Unis. Dès les années 1830, l'écart des revenus par habitant avait commencé à se creuser entre les pays industriels et le reste du monde, de sorte qu'à la veille de la Première Guerre mondiale le revenu moyen dans les pays développés était environ trois fois et demie supérieur à ce qu'il était ailleurs. [...]
[...] Le gouvernement prélevait un impôt sur la terre, grâce auquel il écrémait les surplus agricoles pour les redistribuer aux nouvelles industries. L'augmentation des rendements agricoles autorisa par ailleurs le transfert de la main-d'œuvre des campagnes vers les industries des villes et des ports. Enfin, avec la soie et le thé, le Japon disposait de produits d'exportation. Le secteur moderne de l'industrie japonaise était surtout occupé par les usines de tissage de coton, alimentées jusque dans le milieu des années 1880 par la production domestique, puis par une matière première importée d'Inde, parce que moins chère. [...]
[...] Vers 1905, les exportations de soieries et de cotonnades remplaçaient celles du thé et de la soie brute. Le secteur moderne intérieur avait alors atteint un volume suffisant pour s'autofinancer. Il employait un prolétariat urbain, souvent hautement qualifié. L'investissement dans les techniques de production traditionnelles était en déclin et la croissance de plus en plus alimentée par la demande en produits d'exportation. Dans l'immédiat avant-guerre, le Japon posa les bases d'une industrie lourde, en aidant au développement de la sidérurgie, de l'ingénierie et de la construction navale par l'intermédiaire de tarifs protectionnistes. [...]
[...] Ce chiffre devait passer à 18 pour cent vers 1900, et à plus de 26 pour cent en 1913. Dans l'immédiat avant-guerre, la construction ferroviaire s'est considérablement développée dans le centre et le sud de l'Amérique, et plus spectaculairement encore en Afrique. Le volume du commerce a triplé dans l'ensemble du monde tropical entre 1883 et 1913, et ce, en raison, essentiellement ; de l'augmentation des exportations tropicales de coton, oléagineux, cacao, café, tabac, bananes et caoutchouc, les productions minières n'entrant en jeu qu'à partir de 1900. [...]
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