En réponse à l'invasion de la Pologne, la France déclare la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939. L'opinion générale est que la partie sera difficile, mais la certitude de la victoire l'emporte, l'Armée française étant réputée la meilleure au monde.
En raison du temps imparti (10 mn), je vais me concentrer principalement sur les raisons de la défaillance française de 1940, plutôt que de vous faire un exposé historique. La justification de la débâcle a été très politisée et ses causes profondes sont plus complexes que celle couramment présentée.
Comment l'armée française réputée la meilleure armée du monde a-t-elle pu être mise en déroute en quelques semaines ? (...)
[...] L'emploi moderne des chars Mais c'est aux niveaux de la doctrine d'emploi des armes, en particulier des blindés, et de la liaison chars-avions, que l'armée française se révèle inférieure. Le blindé reste principalement, comme en 1918, un élément d'accompagnement et de soutien de l'infanterie, sans aucune autonomie opérationnelle ni appui. Il est vu comme passable pour la défensive-quasi nulle pour l'offensive. Les chars français souffrent de nombreuses lacunes par rapport aux allemands : autonomie réduite et absence quasi-totale de système de communications radiophoniques, alors que tous les chars allemands disposent de radios modernes et fiables. [...]
[...] La bataille de France et les erreurs tactiques du commandement Les Allemands attaquent le 10 mai 1940 en Hollande et en Belgique et les armées franco-anglaises se portent à leur rencontre conformément au plan Dyle et Breda. Mais l'offensive décisive se fait à travers les Ardennes mal défendu et le 13 mai les Panzerdivions franchissent Sedan. Les troupes motorisés s'engouffrent dans la brèche et foncent en direction de la Somme, provoquant un encerclement des troupes alliés dans la poche de Dunkerque. Le 5 juin la Wehrmacht repasse à l'offensive en direction du sud et le 14, Paris tombe sans combat. [...]
[...] La stratégie de la bataille méthodique est rendu caduque par l'action allemande. Elle prévoit un front continu et nécessite des délais et des mouvements de faible amplitude. Et ne sait réagir à la guerre de mouvement et sa vitesse, la Blitzkrieg étant d'abord une initiative des commandants sur le terrain plus que des ordres directs des l'état-major. Ils réadaptaient en permanence leur manœuvre selon une méthode opportuniste et croyaient à l'action et à l'imprévu. Critique générale d'un état major qui pense comme en 1914 et reste prisonnier de ses principes. [...]
[...] Mais les historiens remettent en cause cette supériorité allemande. La débâcle ne concerne pas seulement l'Armée, la nation toute entière participe à cette débâcle. Les populations civiles et les administrations fuient sur les routes à l'annonce de l'ennemi et les villes se rendent sans combattre. Malgré la débâcle, l'armée française a quand même connu des succès et à la signature de l'armistice, des unités françaises continu de se battre, comme la majorité de la ligne Maginot. L'armée des Alpes notamment n'a jamais été battue. [...]
[...] Les réserves sont trop faibles pour intervenir. - Croyant en la répétition du plan Schlieffen de 1914, alors que l'attaque allemande n'est qu'une diversion secondaire, l'armée française engage le gros de ses troupes dans la manouvre Dyle alors que l'offensive allemande se fait dans les Ardennes. - Lors de la percée de Sedan, le commandement tentait de combler la brèche par l'envoi tour à tour de petites unités qui se faisaient écraser immédiatement. Ca a découvert brusquement les arrières des troupes engagés en Belgique et provoqué l'encerclement dans la poche de Dunkerque. [...]
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