Le général De Gaulle est dans l'Histoire française un homme qui a marqué son temps, et qui est à l'origine de la Ve République telle que nous la connaissons. Son action historique sur le plan militaire et politique débute avec l'appel du 18 juin 1940, et se termine avec la crise de mai 1968, plus précisément en 1969. Chef du GPRF en juin 1944, De Gaulle accède à des responsabilités politiques qu'il compte bien tenir. Mais quel rôle occupe-t-il dans la politique de la France de 1944 à 1969 ? Son action politique est découpée en deux phases séparées par une "traversée du désert", un retrait de la vie politique de 1947 à 1958, avec la crise du 13 mai où il réussit habilement à revenir à la tête du pays avec un appui populaire incontestable (...)
[...] Le MRP parti de G. Bidault est également un vainqueur des élections et à également sa propre vision de la constitution. Le PCF et la SFIO prône un pouvoir législatif fort dans un système monocaméral, le MRP a une position modérée et veut un système à l'anglaise, bicaméral, mais un pouvoir exécutif contrôlé en parti par le législatif. De Gaulle, lui, semble à part car ayant la volonté de mettre en place un régime avec un pouvoir exécutif fort. Mais ce type de système est peu populaire suite aux abus qu'il a entraîné dans le passé : le 2 décembre 1851 et la prise de pouvoir par Napoléon III, ou l'exemple plus récent du maréchal Pétain qui prend les pleins pouvoirs le 11 juillet 1940. [...]
[...] Ce mouvement est alimenté par les craintes de l'arrivée des babyboomers sur le marché du travail, des craintes de chômage. Une phase étudiante jusqu'au 13 mai, qui passent en crise sociale : des étudiants qui reçoivent le soutien du monde ouvrier, avec des grèves qui paralysent le pays. La crise révolutionnaire débute lors du refus des accords de Grenelle, mais le général De Gaulle tente un coup de théâtre en disparaissant le 29 mai à Baden-Baden rencontrer le général Massu. [...]
[...] La réponse de De Gaulle à G. Bidault, récemment investi, est le discours de Bayeux le 16 juin 1946 dans lequel il montre sa détermination à l'opposition du projet du MRP. Un projet qui est tout de même adopté en octobre 1946 avec une faible majorité : 53% et une forte abstention de ainsi la IV e République née d'un doute et mal aimée est mise en place. La réponse politique de De Gaulle toujours dans cette optique d'opposition est la création RPF, premier parti gaulliste, en avril 1947 qui obtient dans les grandes villes aux élections municipales suivantes environ 40%. [...]
[...] Dans ce contexte, De Gaulle se retire mais ne se détourne pas totalement du pouvoir. II. La création de la Ve République et le retrait de De Gaulle de la vie politique suite aux événements de mai 1968 : (1958-1968) 1/L'échec de la IVe République ou le retour de De Gaulle au pouvoir : (1958) L'incapacité des gouvernements de la IVe République à régler le problème algérien, et la crise du 13 mai 1958 précipitent le retour de De Gaulle au pouvoir. [...]
[...] En outre, le président dispose de pouvoir et d'une légitimité plus forte telle que le voit De Gaulle dans sa conception du pouvoir. Le droit de dissolution du président devient une arme contre la cohabitation et contre le pouvoir de l'Assemblée, et n'a plus besoin de condition aussi stricte que dans la IVe République pour être employé. De Gaulle sort d'une autre crise le 22 avril 1961, celle du putsch des généraux à Alger contre la direction vers l'Indépendance pourtant inévitable de l'Algérie, en appliquant l'article 16 : les pouvoirs exceptionnels en cas de crise qui lui donne les pleins pouvoirs pendant 6 mois, et l'autorité nécessaire pour régler la crise. [...]
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