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Le sentiment national allemand ne se forge vraiment qu'au XVIIIe siècle au contact de la France. Celui-ci est favorisé tout d'abord par le poids du piétisme dans la pensée protestante allemande ; forme luthérienne de piété développant la glorification à la fois de l'individu, mais aussi de la communauté des individus. Puis par la Révolution française, en effet c'est elle qui met en avant l'impératif national et invite les peuples à disposer d'eux-mêmes.
L'Allemagne a été la dernière des grandes nations européennes à réaliser son unité politique.
[...] Les négociations furent menées par le conseiller principal de Bismarck, Delbrück. Il sut isoler les autres États de la Bavière qui avaient des revendications territoriales, qui pouvaient sembler inquiétantes. La Bavière veut une présidence alternée avec la Prusse et le maintien des principes fédératifs. La résistance de la Bavière fut vaincue lorsque Bismarck flatte la manie romantique du roi Louis II de Bavière en lui disant que c'était lui le glorieux Wittelsbach qui offre la couronne impériale à Guillaume Ier. [...]
[...] Cependant, malgré l'extrême conservatisme des opinions de Bismarck, il a dû, de bonne heure, comprendre les aspirations de son temps et les traduire en des formes qui correspondaient à l'évolution historique de l'Allemagne. C'est ainsi que chaque État a pu garder sa propre constitution et ses propres lois. Néanmoins, l'Allemagne unifiée fut un pays autoritaire et monarchique. Cependant, cette unité allemande n'est pas sans conséquences. Véritablement, la ruse bismarckienne entraînant la guerre franco- prussienne est vue comme une humiliation pour la conscience nationale française. La France, ce vieux pays, est battue par un pays qui vient de s'unir. [...]
[...] Le 18 janvier 1871, est proclamé le nouvel empire d'Allemagne pendant une cérémonie à Versailles, dans la galerie des Glaces, froide, mais imposante. Guillaume Ier, roi de Prusse, devient alors empereur de l'Allemagne. Et c'est son Premier ministre qui devient chancelier. C'est ainsi que Bismarck devient chancelier du second Reich et Président du Conseil de Prusse, lui donnant alors un pouvoir immense. Il préside le gouvernement d'empire, il s'occupe de la diplomatie, de la guerre, de la justice, des voies de communication, des postes, du commerce et des douanes. [...]
[...] Ce fut par exemple le cas, avec la signature de l'armistice de Malmö, le 26 août 1848. La Prusse prend une décision unilatérale opposée à celle du Parlement. Ce type d'événement en faisait la preuve que le parlement était impuissant à imposer sa volonté aux États allemands, l'opinion en fut affectée, et certains démocrates invoquant la trahison du parlement, en appelaient à une insurrection générale. Le 18 septembre eut lieu à Francfort une tentative révolutionnaire que le nouveau chef du conseil d'empire, l'Autrichien von Schmerling n'eut pas de peine à briser. [...]
[...] Au même moment, deux éléments accélèrent le processus d'unification économique : le décollage de l'industrie allemande et la constitution d'un réseau ferré. La Prusse est le plus industrialisé des États du Zollverein. À partir des années 30, le rythme de croissance s'accélère notablement. D'après l'historien Paul Bairoch, le PNB (produit national brut : richesse produite au cours d'une année par l'ensemble des résidents et des ressortissants d'un pays) des états du Zollverein passe de 7200 millions de dollars (valeur de 1960) en 1830 à en 1840 et à en 1850, soit une croissance de 15% de 1830 à 1840 et de 27% de 1840 à 1850. [...]
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