Y-a-t-il un danger fasciste dans la France des années 1930 ?
Problématique : La société française voit son voisin d'outre-Alpes dominé par le fascisme et dans un moment de perte de repères, certains groupes sont séduits par l'idéologie fasciste et veulent l'appliquer en France. Une montée de la violence, des tensions entre les groupes politiques et la crise économique rendent ces groupes visibles et une véritable peur s'installe en France, la peur que le pays des droits de l'homme sombre lui aussi face à l'autoritarisme. Néanmoins, peut-on vraiment penser que la France a pu être fasciste et que le mouvement aurait pu prendre le pouvoir ?
[...] Néanmoins, peut-on vraiment penser que la France a pu être fasciste et que le mouvement aurait pu prendre le pouvoir ? D'abord le « fascisme » s'est installé doucement en France via des groupes radicaux séduits par des mouvements européens qui pensait y trouver une solution aux problèmes de la France. Ceci peut laisser penser qu'un danger fasciste existait véritablement, visible dans les évènements de 1934 et qui a été une menace pour la république et qui s'est imposé avec Vichy en 1940. [...]
[...] un rattachement de façade : un danger fasciste construit plus que réel. Toutefois, même si le danger fasciste était clairement établi pour les contemporains, le recul historique remet en cause cette vision. Il semblerait que certes, certaines caractéristiques du fascisme étaient bien présentes mais que d'autres, importants, ne s'y trouvaient pas et que la France était un pays trop singulier dans sa construction politique historique pour laisser s'implanter un régime autoritaire. La République française aurait d'avantages vu un noyau fasciste influencé une partie de la société sans pleinement s'installer dans les mentalités de l'époque. [...]
[...] Néanmoins, la création du front populaire a réellement lieu lors des élections législatives de 1936, les deux partis s'unissent via un programme court (puisqu'ils ont en réalité peu de points communs) pour barrer la route aux fascistes, preuve que la peur de la prise de pouvoir de partis autoritaires est bien présente . symbole du rattachement de la France au régime fasciste, ce qui confirme bel et bien un danger pour la République C'est dans cette perspective que l'historien Zeev Sternhell explique que la France des années 1880 avait forgé le fascisme. [...]
[...] Bucard ne cache pas sa volonté de mettre en place en France un régime semblable à celui de Mussolini dans son pays. Mais les ligues ne sont pas les seuls à se laisser tenter par le modèle italien. Ainsi, dans le parti socialiste, Marquet maintient que la PS doit évoluer, se tourner vers l'ordre et l'autorité de l'Etat. Léon Blum l'accuse d'être séduit par le fascisme italien, fait que Marquet ne nie pas. Mussolini est un ancien socialiste qui a pour Marquet fait un chemin remarquable. [...]
[...] Cette soirée fera 16 morts et des centaines de blessés. Ce coup de force a plusieurs interprétations, dont certaines conduisent à croire qu'il y a bel et bien un danger fasciste en France. En effet, le 7 février, le Président Daladier démissionne, c'est la première fois que cela arrive sous la pression de la rue, depuis 1870. Enfin, on fait appel à Gaston Doumergue, ancien président du conseil, président de la république et plusieurs fois ministre pour créer un gouvernement d'Union nationale, or là encore, l'influence de ligues sera extrêmement importante puisque le centre de gravité de ce gouvernement est nettement à droite avec Tardieu, Laval, Pétain. [...]
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