Culture, pratiques culturelles, France, richesse culturelle, culture française, beaux arts, intellectuels
En 1870, la culture en son sens le plus élitiste – fréquentation des expositions d'art, du théâtre, lecture - est réservée à la bourgeoisie, donc à une minorité de la population. Toute une partie des Français, malgré le volontariat de Napoléon III en matière d'éducation, ne sait encore ni lire, ni écrire. La France est un pays rural, et l'horizon des ruraux, qui regroupent donc la majorité des français se limite encore bien souvent au village et ses alentours. Néanmoins, ce monde rural possède sa culture propre, reposant sur des valeurs et des normes marquées par la tradition – la sociabilité familiale, la pratique des veillées -. La culture désigne la production des lettres, de beaux arts par des intellectuels, mais aussi la production d'autres personnalités, qui engendrent ce qu'on pourrait appeler une culture plus populaire.
[...] Déjà à la fin du XIX siècle, les hommes de culture avaient pris position sur la question de la condamnation de l'affaire Dreyfus. C'est d'ailleurs durant cet épisode qu'était apparu le terme d'intellectuels, désignant ces hommes de culture qui s'engagent dans les débats politiques. Dans les années 1930, le contexte montée des fascismes, des ligues d'extrêmes droites, du communisme pousse de nombreux écrivains, artistes à l'engagement. On peut cite parmi eux Gide et Malraux .Ce dernier vient à l'action politique par antifascisme, il participe à la guerre civile espagnole. [...]
[...] Pour autant, les pratiques culturelles ne sont pas devenues uniformes. Toute une partie de la culture classique reste aujourd'hui l'apanage d'un groupe restreint d'amateurs, et les disparités de pratique selon l'âge, le niveau de diplôme restent remarquables. Cependant, le culturel a bien pris une place très conséquente dans la société à tel point que l'on parle de tout culturel La culture au sens de création artistique a beaucoup évolué, effectuant des mouvements caractéristique de va et viens entre traditions et avant- gardisme. [...]
[...] Si la musique donne sa tonalité et son identité à cette culture, la radio avec la célèbre émission Salut les copains sur Europe et le disque en sont les supports principaux. Le disque entre dans l'ère de la consommation de masse. La jeunesse devient aussi un marché pour le cinéma. Avec cette culture jeune, l'industrialisation d'une partie de la culture est bien visible, la production de biens culturels –disques et les magasines dérivés- se réalisent pour de grandes quantités et de manière générique. Il y a donc bien là l'intensification d'une massification culturelle. [...]
[...] Ce mythe des années folles est symbolisé par l'attractivité de Paris, phénomène qui n'est pas nouveau, mais qui prend une ampleur sans précédente. On vient pour les dancings, les cabarets, boîtes de nuit, music-halls, théâtre de boulevard, on vient donc goûter les plaisirs ailleurs interdits. Les soldats américains qui ont débarqué en 1917 et 1918, introduisent les rythmes effrénés du charleston et du shimmy mais aussi la musique jazz. Avant- gardistes, écrivains et journalistes de renoms, vedettes du monde politique et économique, altesses, jolies femmes représentent cette infime partie de la France qui profitera effectivement de ce rythme effréné. [...]
[...] En 1936, le Front populaire instaure la semaine des 40 heures et les deux semaines de congés payés. Cependant comme pour l'avant guerre, massification ne signifie pas uniformisation des pratiques qui restent différenciées selon les milieux sociaux. La démocratisation culturelle est aussi à relativiser. A niveau éducatif il y a encore une division forte et stigmatisante entre les écoles primaires supérieures et le secondaire qui permet d'accéder au bac, et le bac permettant d'accéder au public cultivé De plus des enfants s'arrêtent au certif. [...]
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