Il faut revenir en 1908 pour saisir l'origine de ce qu'on appellera durant la seconde moitié du XXe siècle la « société de masse ». En effet, c'est à cette date que les usines Ford de Détroit commencèrent à produire la Ford T à grande échelle, grâce à l'utilisation de techniques de production de masse ; travail à la chaîne, production standardisée, etc. Cette voiture a été un produit clairement destiné à la consommation en grande quantité, et a ainsi inauguré l'ère de la « consommation de masse ». Cependant le comportement consumériste qui était en train de se mettre en place a été brusquement stoppé par les deux conflits mondiaux (...)
[...] Du fait de cette exceptionnelle abondance la consommation a subi deux tendances: elle a fortement augmenté et elle s'est diversifiée. En effet, le revenu disponible des ménages n'ayant cessé de s'accroître de 1950 à 1970, les besoins primaires ont été largement satisfaits. Les ménages ont pu dégager de plus en plus de ressources pour consommer des biens dits secondaires, comme l'automobile ou la télévision. Ces nouvelles habitudes de consommation, solidement ancrées aux États-Unis avant la Seconde Guerre mondiale, font leur apparition au Europe occidentale dès les années 1950- 1960. [...]
[...] Le caractère conjoncturel du chômage atteste de la vigueur économique de l'époque. Ainsi, la réponse aux besoins secondaires s'est généralisée, comme l'illustre en France l'évolution du parc automobile: 1950 et 1970, le nombre d'automobiles pour mille habitants est passé de 36 à 254. Le nouvel esprit consumériste, ainsi que l'action de consommer qui l'accompagne semblent former un cercle qui s'entretient de lui-même. Une culture de la consommation de masse semble en effet s'être mise en place, tout d'abord aux États-Unis puis ensuite dans le reste du monde. [...]
[...] en parlant des biens de consommation et du caractère consumériste de ses contemporains (Dans Les choses, extrait de l'album Chansons pour les pieds). L'immédiat après-guerre s'est ouvert sur un bouleversement durable des sociétés occidentales puis plus récemment de l'ensemble du monde. Le facile accès aux biens et services a toutefois un prix: il est actuellement refusé à plus de 20% de la population mondiale qui vit sous le seuil de pauvreté, et il entraîne de lourdes conséquences environnementales pour les générations à venir. [...]
[...] Ainsi, en quoi culture de masse entretient-elle consommation de masse? Peut-on désigner nos sociétés depuis 1945 comme des sociétés de masse Le phénomène de consommation de masse, s'il a des causes exogènes au départ, se révèle être un cercle qui s'entretient de lui-même par la suite. Cependant, le modèle de société de masse qu'il inspire présente de nombreuses limites, notamment lorsqu'il tente de s'exporter. Expliquer le double phénomène de consommation et de culture de masse revient à s'interroger sur leur endogénéité. [...]
[...] Ainsi il préconisait des politiques de soutien à la consommation dès le lendemain de la guerre, et il fut entendu. Il a donc fortement participé à la mise en place de normes et de valeurs consuméristes à cette époque. Par ailleurs, la consommation fait irruption jusque dans le domaine artistique, au point de créer un mouvement baptisé pop art pop étant l'abréviation de popular Né dans les années 1950 à Londres, il prit véritablement son essor aux États-Unis; il s'agissait de faire d'objets de consommation des œuvres d'art, sans les transformer. [...]
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