A la veille de la Révolution, tous les Français étaient censés être catholiques. L'Eglise catholique représentait donc non seulement une institution officielle, mais un élément inséparable de l'Etat. Cette Église avait pour chef le pape, mais aussi le roi religieusement sacré à Reims. Le clergé était traditionnellement divisé en clergé séculier, souvent estimé, et clergé régulier, souvent très critiqué.
Il y avait entre ces deux types de clergé de profondes différences politiques et sociales, mais il y avait une parfaite unité religieuse. Mais le clergé régulier était entré en décadence. Il se recrutait officiellement et la discipline ainsi que les mœurs étaient relâchées. C'est pourquoi, de 1760 à 1780, une commission spéciale de l'Eglise s'était efforcée d'y porter remède. Seulement, ces réformes avaient été insuffisantes pour redresser la situation du clergé régulier dont l'impopularité ne cessait de croître.
Puis, arriva la Révolution. De nombreux textes modifièrent alors la place de l'Eglise dans la société comme le décret du 4 août 1789 ou encore la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Avec ces textes, on cherche la tolérance et une liberté de religion et de culte au sein de l'Etat.
[...] Tous les prêtres demeurant sur le territoire de la République devaient prêter le serment de haine à la royauté et à l'anarchie La loi du 18 messidor an VI aggrave encore celle du 19 fructidor. Elle ordonne des perquisitions destinées à découvrir les réfractaires qui se cachaient et ordonne une prime de cent francs par prêtre aux dénonciateurs. Le Directoire prescrit l'enlève des signes extérieurs de culte. Le gouvernement fait également mettre en vente beaucoup d'Eglises comme biens nationaux. Les théophilanthropes apparaissent et leur culte s'organise. [...]
[...] Rousseau, dans son contrat social, préconise une religion civile où la loi serait proposée au peuple comme Moïse l'avait proposée aux Hébreux. C'est pourquoi la religion révolutionnaire puis les cultes, qui après 1794 en dérivèrent, subirent toute l'influence de ce contrat social. Pour ce qui nous intéresse, nous nous bornerons à étudier ces cultes de l'année 1789 à 1801. Toute la question est de savoir comment ces cultes ont évolué de 1789 à 1801 ? Les rapports entre l'Eglise et l'Etat qui vont de pair avec les cultes ont subi de nombreux changements durant cette dizaine d'années. [...]
[...] Les cultes pendant la révolution française (1789-1801) A la veille de la Révolution, tous les Français étaient censés être catholiques. L'Eglise catholique représentait donc non seulement une institution officielle mais un élément inséparable de l'Etat. Cette Eglise avait pour chef le pape mais aussi le roi religieusement sacré à Reims. Le clergé était traditionnellement divisé en clergé séculier, souvent estimé, et clergé régulier, souvent très critiqué. Il y avait entre ces deux types de clergé de profondes différences politiques et sociales mais il y avait une parfaite unité religieuse. [...]
[...] Le concordat a pour but essentiel de régler l'exercice du culte catholique en France. Le pape reconnaît formellement la République française. En revanche, le gouvernement de la République reconnaît que la religion catholique est la religion de la grande majorité des Français mais pas la religion d'Etat. Le culte catholique est déclaré libre et public en France mais doit se conformer aux règlements de police que le gouvernement jugerait nécessaire pour la tranquillité publique Toutes les Eglises non aliénées nécessaires aux cultes sont mises à la disposition des évêques. [...]
[...] Le pape condamne alors la Constitution civile du clergé. Les prêtres réfractaires sont poursuivis, incarcérés, expulsés. Louis XVI fait usage de son veto ce qui provoque des insurrections et la seule solution qui semble apparaître est un processus de déchristianisation. Le 20 septembre 1792, le mariage est sécularisé et la Convention encourage les prêtres à se marier. Elle interdit le port du costume ecclésiastique et les processions, ferme les Eglises et cesse de payer le clergé. Seulement, cela ne fonctionne que dans les grandes villes, la population paysanne étant très attachée au christianisme. [...]
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