La crise dite des Sudètes représente un tournant historique majeur pour l'avenir de l'Europe. En effet, suite aux différents traités dont le principal, celui de Versailles, l'Allemagne se retrouvait dans une situation d'extrême contrainte, ne disposant plus de légitimité militaire ni économique. L'arrivée d'Hitler au pouvoir, accélérée par la crise boursière de 1929, plonge l'Europe dans un sinistre destin, tout en mettant au jour l'incapacité diplomatique et militaire des grandes puissances coloniales et des petites démocraties face à la montée des extrémismes fascistes et autoritaires
[...] Le 12/03/1938, Hitler réalise l'Anschluss, tout en ayant prémédité l'attentat contre le président autrichien Dollfuss. L'absence de réaction militaire franco-anglaise, qui aurait pu trouver sa justification par les multiples atteintes au traité de Versailles, encourage Hitler a poursuivre sa politique expansionniste : en agitant les minorités ethniques allemandes du nord de la Tchécoslovaquie, électrisées par Henlein fervent militant nazi, il crée les conditions nécessaires à une violente répression des autorités Tchèques, justifiant ainsi l'oppression dont les Sudètes (habitants de cette région) seraient les victimes. [...]
[...] Se fiant à la propagande nazie, et jugeant de la faible puissance de son armée, elle décide de ne pas intervenir. En Allemagne, la situation semble identique : l'industrie militaire, seul moteur économique d'un pays ruiné, semble donner une supériorité militaire effrayant les grands de l'Europe. Afin de se protéger, la France, la Belgique, l'Italie, la Grande-Bretagne et l'Allemagne signent le traité de Locarno (1925) afin de fixer les frontières occidentales et leur démilitarisation. Le front oriental n'est quand à lui, pas concerné par cet accord, encourageant ainsi Hitler et Mussolini dans leur conquête Les acteurs en présence Les pays belligérants sont pour la plupart liés par des accords militaires de protection mutuelle. [...]
[...] L'action diplomatique française lors des accords de Munich Cabinet français (IIIe république) très divisé sur la question du démantèlement de la Tchécoslovaquie (Reynaud, Mandel, Champetier y sont hostiles ; Bonnet les estiment acceptables), l'état-major aussi (Gamelin favorable à la résistance, Vuillemin dénonce la faiblesse de l'aviation française). ( Daladier incertain : accepte avec réticence l'hypothèse d'une rétrocession des Sudètes. 25/09 : rencontre franco-britannique : refus du mémorandum de Bad Godesberd par la France. Les anglais pensent rompre l'Alliance avec les français. 29/09 : conférence de Munich : Daladier et Chamberlain ne s'adressent que peu la parole. La France isolée ne parvient pas à faire valoir de garantie sur le maintien de la Tchécoslovaquie. [...]
[...] Pourtant, Mussolini conclut avec la Grande-Bretagne et la France, lors de la conférence de Stresa, une entente qui stipule que les trois pays s'opposeront à toute modification des traités (avril 1935).L'Allemagne quant à elle s'associe avec le Japon à travers le pacte Anti-Kominterm ; d'abord isolé (Mussolini s'oppose en effet à la mainmise de l'Allemagne sur l'Autriche après l'assassinat en 1934 du chancelier Dollfuss), Hitler gagne à sa cause l'Italie, contrée par la Grande-Bretagne et la France lors de l'affaire éthiopienne (octobre 1935). Mussolini dénonce aussitôt les accords de Stresa. Le Russie bien que concernée par la modification des frontières orientales, ne seras conviée à la Conférence de Munich. Les Etats-Unis quant à eux, et par l'intermédiaire de leur ambassadeur installé à Pont en Royan pour l'occasion, expriment leur indécision sur la situation : un engagement militaire en Europe n'est pas certain[2]. [...]
[...] La grille de Brecher s&,VnrÂÆþ[12] Î ê ð Ë Ö ý 4 B U w ~ Ž È ¶Â"$'applique relativement bien à cette crise (permet d'inscrire de nombreux événements historiques et contextuels) mais les trop nombreux critères peuvent nuire à une exposition efficace des tensions, car ils ne trouvent pas nécessairement de réponse précisément datée. Bibliographie : DUFOUR, les crises internationales de Pékin au Kosovo, Ed. complexe DUROSELLE, Histoire diplomatique de 1919 à nos jours, Dalloz, 12e ed DUROSELLE, La décadence, 1932-1939, Paris, imprimerie nationale NOGUERES, Munich ou la drôle de paix, R. [...]
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