En 1945, la France se veut une France nouvelle. Sur le plan des principes, l'intention ne fait aucun doute, mais les modalités de l'application sont incertaines. La volonté de modernisation économique et sociale est évidente et les actes essentiels dans ce domaine sont accomplis avant que les traits institutionnels du régime soient mis en place. Pendant cette période, le modèle républicain français se cherche
[...] Mais sur la nature de cette rénovation et sur la forme qu'elle doit prendre, les avis divergent. Le débat des années 1945-47 est très éclairant sur la culture politique des Français et sur leur conception de la Démocratie libérale. Il y a deux thèses majeures Le Général de Gaulle est au centre du débat: Auréolé d'un immense prestige, il dispose au début de 1945 d'un pouvoir et d'une influence sans égale. Président du gouvernement provisoire de la République Française (GRPF) dont il a nommé lui-même les ministres, il n'a face à lui qu'une assemblée consultative (disposant seulement d'un pouvoir de remontrance) Sa position est cependant affaiblie par deux données: sa légitimité incontestable est d'origine historique et de forme charismatique, mais ne repose pas sur la sanction du SU. [...]
[...] Fin de la 4eme République dès le début 1957, l'impasse est totale : les gouvernement sont convaincus qu'il faut en venir à la solution négociée, mais n'ont pas l'autorité nécessaire pour imposer cette solution à la population française d'Algérie, à l'armée ni à l'opinion métropolitaine - 13 mai 1958, à l'annonce de la désignation de Pierre Pfimlin comme président du conseil, et dont on sait qu'il est partisan d'une négociation en Algérie, la foule algéroise encadrée par des éléments activistes, s'empare du gouvernement général de l'Algérie et y proclame un Comité de Salut Public à la tête duquel on place le Gal Massu, qui fait nommer son supérieur le Gal Salan à sa place. Pour ne pas perdre la face, le gouvernement nomme alors Salan délégué général en Algérie : situation floue on ne sait pas trop si l'armée exerce son pouvoir au nom de la République ou en celui des insurgés. [...]
[...] Les communistes lancent une campagne contre l'adhésion de la France au plan Marshall et utilisent les revendications salariales pour déclencher une flambée de grèves. De l'automne 1947 à l'automne 1948, ces mouvements sociaux se déroulent dans un climat de violence extraordinaire, dans un climat de guerre civile larvée: le PC est mis hors du jeu politique. - De Gaulle: Il a compris qu'il lui fallait accepter le jeu des partis pour avoir un moyen d'action en démocratie libérale: en avril 1947, il prend la tête d'un nouveau parti, le Rassemblement du peuple Français (RPF). [...]
[...] Défaite en Indochine (Dien-Bien-Phu en mai 1954). Le gouvernement Mendès France Chute du gouvernement Laniel, remplacé par Mendès France qui avait beaucoup critiqué les incohérences de la politique indochinoise de la France. Il apparaît comme une possibilité de rénovation de la 4ème République et est très populaire (surtout parmi les jeunes et les intellectuels) : il refuse toute négociation avec les partis et désigne lui-même ses ministres, il se préoccupe peu de former une majorité et son investiture sera votée par les membres de tous les partis. [...]
[...] C'est dans le rôle du chef de l'Etat, largement renforcé, que réside la spécificité de la "Constitution de Bayeux". Mais ce discours heurte de plein fouet le dogme républicain de la prépondérance d'une assemblée rassemblant les élus du peuple souverain désignés par le SU: les communistes le traitent de fasciste et les socialistes rejettent cette logique au nom de la culture républicaine. Septembre 1946: le second projet de Constitution est adopté à une très grande majorité par le parlement (443 voix contre 106), bien que vivement condamné par de Gaulle. [...]
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