Le 22 octobre 1962 deux bateaux russes, le Gagarin et le Komiles, se dirigent à pleine vitesse en direction de la ligne du blocus imposé par le Gouvernement des Etats-Unis autour de Cuba. Un destroyer américain se tient prêt à les intercepter. Il a reçu l'ordre de viser gouvernails et hélices en cas de non-obtempération. Entre eux, un sous-marin militaire russe a pris position. Le conflit semble inévitable.
« Ces quelques minutes furent les plus graves qu'ait vécues le président. Le monde était-il au bord de l'holocauste ? Avions-nous commis une erreur ? Y avait-il autre chose à faire ou à ne pas faire ? »(Robert Kennedy)
« Au centre de commandement du Pentagone Robert Hurwitch, plongé dans de sombres réflexions, incapable de regarder plus longtemps la carte murale, remarque soudain que les hommes derrière leur vitre arborent des sourires hésitants, tandis qu'ils pressaient leurs écouteurs contre leurs oreilles pour entendre chaque mots…les voix de nos pilotes claironnaient : les navires de têtes ont stoppé. Plusieurs de ceux qui se trouvent tout près rebroussent chemin. A ces mots…nous nous assenâmes avec enthousiasme de grande tapes dans le dos. » (Robert Hurwitch)
Cet extrait ne provient pas comme on pourrait le penser d'un roman d'espionnage mais bien d'une étude historique (Kennedy et la révolution cubaine p.200 et 201). La crise des missiles fut sans doute le moment de la guerre froide dans lequel le monde fut le plus proche d'une nouvelle guerre, une guerre nucléaire.
Quelles sont les raisons qui ont pu déclencher une pareille crise ?
[...] Ou l'histoire d'un grain de sable dans les rouages de la politique américaine entre 1959 et 1962 : Cuba Table des matières Avant propos 2 Contexte géopolitique 3 Cuba SI Yankis NO 3 La campagne présidentielle 5 La Baie des Cochons 7 Le plan 7 De la théorie à la pratique 8 Résultat et conséquences 8 La crise des missiles 10 La découverte des missiles 10 Le choix d'une solution 12 Le discours du 22 octobre 13 La détente 14 Le dénouement de la Crise 16 Chronologie des 13 jours de crise 17 Conclusion 19 Annexe 20 Bibliographie 22 Bonus 22 Avant propos Le 22 octobre 1962 deux bateaux russes, le Gagarin et le Komiles, se dirigent à pleine vitesse en direction de la ligne du blocus imposé par le gouvernement des Etats-Unis autour de Cuba. Un destroyer américain se tient prêt à les intercepter. Il a reçu l'ordre de viser gouvernails et hélices en cas de non-obtempération. Entre eux, un sous-marin militaire russe a pris position. Le conflit semble inévitable. Ces quelques minutes furent les plus graves qu'ait vécues le président. Le monde était-il au bord de l'holocauste ? Avions-nous commis une erreur ? Y avait-il autre chose à faire ou à ne pas faire ? [...]
[...] Lui aurait cherché une solution de coopération avec les alliés européens afin de mettre en œuvre une action collective contre le communisme dans les Caraïbes. Il soutiendrait également les résistants anticastristes à Cuba. John Fitzgerald Kennedy s'affiche donc comme un homme très interventionniste. Position qui ne lui laissera pas d'autre choix, s'il est élu, qu'une action concrète contre Castro. Parallèlement Eisenhower d'ores et déjà, lancé la lourde machine bureaucratique et militaire qu'exigent les préparatifs de l'invasion de Cuba, machine extrêmement difficile à arrêter et dont héritera le vainqueur des élections. [...]
[...] Bonus Guantanamo : qui d'entre nous n'a jamais entendu parler de ce lieu, à l'heure où les prisons militaires américaines et de la C.I.A. sont montrées du doigt ? Voici un petit bonus de culture générale faisant le pont entre histoire et actualité, bonus également tiré du site sus-mentionné que nous vous invitons vivement à aller consulter. Située à l'extrémité sud-est de l'île et cédée par Cuba aux États-Unis en 1903 en remerciement de l'aide apportée dans la guerre contre l'Espagne, cette base de 117 (dont seulement 49 de terre ferme) est devenue par un traité de 1934 une concession territoriale américaine - un statut modifiable uniquement par accord des deux parties. [...]
[...] Les modifications apportées à son Administration depuis l'événement de la Baie des Cochons y sont également pour beaucoup. Certains diront qu'il s'agit d'un cas d'école de ce qu'est l'apprentissage d'un président. Khrouchtchev est, quant à lui, le grand perdant. Sa défaite diplomatique lui infligea une grande perte de prestige aux yeux du camp socialiste, et annonça la fin de sa présidence, évincé du pouvoir en 64 par Brejnev. Mais cette crise aura au moins montré au monde qu'il est possible de résoudre un conflit de grande envergure sans passer par des actions militaires violentes. [...]
[...] La Havane commence à recevoir une aide militaire de la part de Moscou et s'aligne sur les positions défendues pas l'Union Soviétique. Le nouveau président va donc se trouver dans une situation délicate dès son entrée en fonction. Tout d'abord, et bien que le nouveau président ne soit pas contraint de tenir ses promesses électorales, l'opinion publique s'est forgé une image de lui et a des attentes. Ensuite il se trouve dans une situation de fait : la rupture avec Cuba. Pour finir il hérite du projet d'invasion de l'ancienne Administration. Sa marge d'action est par conséquent fortement réduite. [...]
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