C'est en 1931 que les Français commencent à prendre conscience de la crise. Celle-ci prend la forme d'une crise de la production industrielle et agricole, aggravé par des remèdes inadaptés, de caractère déflationniste ou malthusien. Elle touche surtout les classes moyennes, pilier de la République et remet donc en cause les idéologies traditionnelles. La paralysie du pouvoir politique face à la crise dégénère en crise de régime. L'affaire Stavisky donne lieu à une entreprise de déstabilisation de la République par la droite pour remettre en cause la victoire de la gauche aux élections de 1932 et revenir au pouvoir. L'exemple le plus célèbre est celui des émeutes du février 1934. Le système des valeurs est lui aussi touché, les intellectuels s'engagent dans des voies nouvelles, qu'ils pensent souvent trouver dans les extrémismes rivaux : communisme et fascisme
[...] Elles réclament l'ordre et l'honnêteté, ainsi que l'épuration du personnel politique. Tout ces groupes sont appuyés ou utilisés par des politiques de droite vaincus aux élections de 1932 (Tardieu). La corruption mobilise els citoyens indignés. Les adversaires du régime utilisent les manifestants comme une infanterie au service de leurs desseins ; c'est la tactique qui prévaut le 6 février 1934. Le 6 février 1934 Fin janvier 1934, le Président du Conseil, Camille Chautemps donne sa démission, un de ses ministres ayant encore été ébranlé par un scandale politico-financier. [...]
[...] - Les croix de feu manoeuvrent autour de la Chambre des députés, mais se dispersent par ordre de La Rocque, dés que commencent les affrontements. - En revanche, l'Action française, les Jeunesses patriotes, la Solidarité française provoquent délibérément des émeutes sanglantes autour de la place de la Concorde, qui se prolongent dans la nuit et font 15 morts et des centaines de blessés. La signification politique de l'émeute est éclairée par 2 faits : - Les députés de droite s'efforcent de faire traîner la séance de la Chambre jusqu'à ce que l'émeute batte son plein. [...]
[...] Par contre, une grande partie des classes moyennes redoutent la prolétarisation et donc l'extrême gauche. Elle rêve donc d'un pouvoir fort qui balaierait les incapables et les bavards du Parlement, rétablirait l'ordre et la sécurité. Le communisme voit dans la crise l'effondrement du capitalisme prédit par Marx, toutes les autres idéologies souffrent d'une crise d'inadaptation. A gauche le socialisme craint que toute réflexion nouvelle n'aboutisse au rejet du marxisme ou à l'Etat bourgeois. Il en résulte en la scission des néo-socialistes associant ceux qui veulent participer au gouvernement et les disciples de Marcel Déat qui entendent repenser la doctrine socialiste pour y intégrer les problèmes des classes moyennes et créer un Etat fort capable de régénérer le parlementarisme dans un cadre national. [...]
[...] Cette escroquerie est découverte fin 1933. En janvier 1934, il est retrouvé mort et a justice conclut au suicide. L'importance de l'affaire Stavisky réside dans l'exploitation de l'évènement par la presse de droite et d'extrême droite qui en fait une machine de guerre contre le régime. Elle sert de prétexte à un déchaînement d'antiparlementarisme et d'antisémitisme et permet aux adversaires de la majorité de présenter l'escroc comme le bailleur de fonds du parti radical. Ces assimilation abusives conduisent par exemple, l'Action Française à titrer à propos du président du Conseil radical de janvier 1934 : Camille Chautemps, chef d'une bande de voleurs et d'assassins ! [...]
[...] En oubliant l'histoire (Valéry) ? En s'engageant dans l'action (intellectuels) ? L'engagement des intellectuels Face au monde où s'effacent les valeurs traditionnelles, les jeunes intellectuels ont le goût de l'action qui permet à l'homme d'affirmer sa dignité en se surpassant et d'oublier l'amertume du présent. Caractéristique est l'œuvre de Malraux pour qui l'action et l'héroïsme sont un moyen pour l'homme d'échapper à l'angoisse de sa condition mortelle. Mais l'expression la plus caractéristique de ce goût de l'action reste l'œuvre d'Henry de Montherlant qui conclut qu'il faut demeurer disponible pour toute action, parce que celle-ci ennoblit l'homme. [...]
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