La République française se dit une et indivisible. Afin d'en arriver à cette forme d'unité, elle a pourtant dû faire face à des distorsions et des divergences internes. Elle n'est d'ailleurs pas la seule à ce propos. Les Etats-Unis, dans un contexte différent, ont également dû subir une révolution afin de se libérer de l'égide de leurs colonisateurs britanniques avant de déclarer son indépendance le 4 Juillet 1776 et de s'unir.
La France quant à elle, a dû se libérer de la tutelle monarchique incarnée par de nombreux personnages persistant, même suite à la Révolution de 1789, et du soulèvement du peuple opposé à ce système monarchique qui rimait souvent avec absolutisme et absence de privilèges (privata lex, soit « loi privée ») dont bénéficiait seulement une partie de la population grâce à leur statut de nobles.
Comment la crise du 16 mai 1877 a-t-elle pu réformer les institutions de la République française ?
Quelle en sera l'issue ? Autrement dit, sur quelles nouvelles bases politiques et idéologiques stables et pérennes la IIIe République va-t-elle fonctionner ?
Pour répondre à ces interrogations, nous allons tout d'abord nous concentrer sur le climat conflictuel du 16 mai 1877 en tentant d'analyser ce face à face entre républicains et monarchistes; puis nous traiterons du dénouement de la situation et tenterons de pointer les éventuelles transformations politiques et institutionnelles qu'elle entraîna.
[...] Voyons désormais l'épilogue de cette crise où Mac Mahon va devoir, après s'être soumis, se démettre, n'ayant plus de soutien sénatorial. L'épilogue du conflit et les transformations politiques et institutionnelles qu'il amena suite à la démission de Mac Mahon Concentrons-nous tout d'abord sur l'épilogue de cette crise afin d'analyser les relatives transformations que cette crise provoqua L'épilogue de la crise : la résignation de Mac Mahon Début Janvier 1879, le Sénat se renouvelle et bascule dans le camp républicain. Mac Mahon n'a donc plus aucun soutien monarchique et se démet le 30 janvier 1879. [...]
[...] Il est dit que la IIIe République est un Sénat, la Quatrième une assemblée, et la Cinquième un Président de la République. Cela laisse donc présager de nombreux bouleversements politiques et institutionnels en France après 1877, différents de cette crise du 16 mai 1877, mais marquant de la même manière une véritable réforme des institutions de l'Etat. Bibliographie indicative Jean-Antoine Dubost. Le Rappel de la République Française dans sa crise du 16 Mai au 13 Décembre 1877, (reliure inconnue) Jean-Marie Mayeu. La vie politique sous la Troisième République, 1870-1940, Seuil p. [...]
[...] La crise française du 16 mai 1877 La République française se dit une et indivisible. Afin d'en arriver à cette forme d'unité, elle a pourtant dû faire face à des distorsions et des divergences internes. Elle n'est d'ailleurs pas la seule à ce propos. Les Etats-Unis, dans un contexte différent, ont également dû subir une révolution afin de se libérer de l'égide de leurs colonisateurs britanniques avant de déclarer son indépendance le 4 Juillet 1776 et de s'unir. La France quant à elle, a dû se libérer de la tutelle monarchique incarnée par de nombreux personnages persistants même suite à la Révolution de 1789, soulèvement du peuple opposé à ce système monarchique qui rimait souvent avec absolutisme et absence de privilèges (privata lex, soit loi privée dont bénéficiait seulement une partie de la population grâce à leur statut de nobles. [...]
[...] Le Président s'adresse donc à Jules Simon afin d'apaiser la situation. Ce dernier étant habile, il va tenter de s'approprier les faveurs de la gauche, afin de conserver le soutien de sa majorité républicaine, mais aussi de la droite, afin de garder la confiance du Président. En effet, à cette époque, le Président du Conseil, deuxième tête de l'exécutif, est responsable politiquement seulement à l'égard du Président de la République qui l'a nommé. C'est d'ailleurs le Président de la République qui désavouera Jules Simon de sa fonction en le poussant à démissionner le 16 mai 1877, lui reprochant d'être resté trop passif face aux attaques répétées des républicains contre les monarchistes. [...]
[...] Il est celui qui va coordonner la politique et organiser le gouvernement. Les deux chambres obtiennent également un rôle prépondérant. En effet, elles vont devenir de réelles forces politiques, le gouvernement n'étant que l'expression de ses forces politiques. Il ne pourra pas agir sans la confiance des Chambres, car il devient, avec cette lecture moniste de la Constitution, politiquement responsable devant elles deux. N'étant plus soumis à un éventuel droit de dissolution, les deux chambres vont donc pouvoir contrôler pleinement le gouvernement selon différentes techniques telles que le vote de défiance, l'interpellation, le vote de confiance qui devra obligatoirement être accordé au gouvernement pour qu'il se maintienne, les questions écrites et orales au gouvernement ou encore les commissions parlementaires dont ils réglementeront eux même le fonctionnement au sein de leur règlement intérieur. [...]
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