Les années d'après-guerre sont en grande partie des années de reconstruction du pays. Cependant la crise monétaire et financière n'empêche pas une forte croissance économique. Lors de cette période, les structures d'ensemble de la population, et plus particulièrement de la population active n'évoluent guère mais les transformations internes à chaque groupe social sont fortes. Ainsi les années 1930, marquées en France par la crise économique et internationale, provoquent une crise sociale. La société, qui se définit comme l'union des hommes et par ses relations qu'entretiennent ces derniers entre eux et qui mettent des choses en commun, est frappée de façon inégale selon les couches sociales qui, d'autre part sont plus ou moins en situation d'en pallier les effets (...)
[...] Cette émeute conduit à la création du Front populaire. Trois jours plus tard, le PC et la CGTU manifestent. Cette manifestation est suivie par celle du 12 février (décidée par la CGT et suivie par la CGTU ce qui prouve une tentative de rapprochement entre les deux syndicats). B : Recherche de solutions Une partie des employés, des commerçants, des artisans, des petits épargnants, des anciens combattants déçus que leurs sacrifices n'eussent servi à rien basculèrent vers l'extrême droite et adhérèrent à des ligues contestant le régime. [...]
[...] La mobilité sociale est forte, du fait de l'enrichissement des uns et de l'appauvrissement des autres. Le drame apparaît ainsi comme réel pour les retraités, les rentiers et les petits épargnants dont la situation contraste avec la réussite tapageuse des profiteurs de la crise tels que les industriels, banquiers, entrepreneurs, grands fermiers La remise en question de l'éthique bourgeoise traditionnelle incline même certains membres de la bourgeoisie et des classes moyennes à se tourner vers l'extrême droite et les idéologies totalitaires. [...]
[...] D'autres, surtout dans les couches moyennes et inférieures de la bourgeoisie, adhèrent au socialisme ou plus rarement au communisme. L'alliance électorale des radicaux, des socialistes et des communistes permet la victoire de la gauche, rassemblée dans le Front populaire, aux législatives de 1936. Les années 1930 sont donc pour la France des années de profond bouleversement. La crise, certes moins violente que dans les autres grandes puissances, provoque une chute importante des revenus. Les Français se retournent alors contre les immigrés, coupables selon eux de voler leur travail. [...]
[...] III : Les actions politiques provoquées par la crise sociale A. Grèves et révoltes Les paysans vont avant tout se tourner vers les politiciens pour exprimer leurs mécontentements. Tout d'abord, le Parti agraire et le Comité de défense paysanne s'unissent sous le nom de Front paysan qui réunit tous les grandes organisations agricoles. Organisation de droite, elle s'oppose au Front populaire avant de disparaitre en 1935. Peu de temps avant à lieu l'émeute parisienne du 6 février 1934. Suite à la démission du président du Conseil (le 6ème en moins de deux ans), l'agitation dans la rue, déjà très importante, s'accentue. [...]
[...] La dernière affaire est celle qui a provoqué le plus de dégât en France. Serge Stavisky, d'origine russe, fonde en 1931 le Crédit municipal de Bayonne. Il émet des bons à intérêt gagés sur des bijoux faux ou volés. Il est alors contrôlé par l'Etat qui révèle le scandale. L'antisémitisme accru des années 1930 (Stavisky est juif) provoque les émeutes du 6 février 1934. II : Des mentalités bouleversées A. Une vague de xénophobie sans précédent La grande dépression qui atteignit la France à partir de 1931 a frappé la bourgeoisie par divers canaux et a bouleversées les mentalités, comme celles des autres couches sociaux-professionnelles. [...]
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