Alors que les années 1960 marquent une période d'hésitation où les Etats-Unis et l'Union soviétique mesurent leur capacité de ripostes mutuelles et tentent de négocier davantage (la période de « coexistence pacifique »), on assiste tout de même à la crise la plus grave dans les relations internationales de l'après-guerre : la crise de Cuba.
En effet, pendant le mois d'octobre 1962, un affrontement direct entre les deux grands a lieu à cause de la présence de rampes de lancement de missiles orientées vers le territoire américain, depuis Cuba. Au final, on frôle la guerre nucléaire et les deux blocs prennent véritablement conscience du risque de destruction de la planète.
Comment peut-on expliquer l'avènement d'une telle crise dans une période de « coexistence pacifique » ?
[...] Les consensus qui s'établissent dès la fin de la crise s'inscrivent dans une période de détente, au cours de laquelle les relations internationales trouvent une certaine stabilisation. Mais le conflit idéologique ne s'apaise pas pour autant. Si la crise cubaine qui se règle grâce à un compromis entraîne un certain apaisement dans les relations qu'entretiennent les Etats-Unis et l'Union soviétique, les conflits continuent à d'autres endroits du globe. De plus, dès les années 70, le regain de tensions annonce le retour à une guerre fraîche Bibliographie VAISSE Maurice, L'Europe et la crise de Cuba, Paris, Armand Colin DELMAS Claude, Crises à Cuba : 1961-1962, Bruxelles, Ed. [...]
[...] Mais au final, il a perdu de sa crédibilité au sein de l'URSS, ce qui entrainera sa chute en 1964. Les conséquences de la crise dans les relations internationales La fin de cette crise ouvre une période d'apaisement des relations internationales, du fait du souvenir de ce dangereux face-à-face. En effet, la peur du nucléaire favorise, dans l'optique de préserver l'humanité, le passage à la détente. On voit apparaître la volonté de mettre un terme aux risques d'éclatement d'une guerre nucléaire. [...]
[...] Le dictateur Batista est alors renversé en 1959. Fidel Castro, qui veut conquérir l'indépendance économique de Cuba face aux Etats-Unis entreprend la nationalisation des entreprises américaines en octobre 1960. Dans le même temps, Che Guevara annonce que Cuba fait partie du camp socialiste. Aussitôt les Etats-Unis établissent un blocus de l'île pour provoquer une révolte populaire. Mais de son côté, l'URSS vole au secours de Cuba lui apportant aide économique, matérielle et armes pour se défendre. De même Cuba et l'URSS signent des accords commerciaux sur le sucre en février 1960 et l'URSS assure son soutien en cas d'agression américaine (avec si besoin l'utilisation de l'arme atomique). [...]
[...] McNamara plaide en faveur d'un blocus naval de Cuba. Kennedy décide finalement d'écouter ses conseils. Le 22 octobre, le Président américain fait un discours télévisé. Il lance un ultimatum à Khrouchtchev, exige le rapatriement des bateaux et le démontage des rampes de lancement. La quarantaine défensive est finalement mise en place le 24 octobre alors que 30 cargos soviétiques portant des missiles s'approchent de l'île. De son côté, Khrouchtchev annonce Si les États-Unis veulent la guerre, alors nous nous retrouverons en enfer. [...]
[...] Le début de la crise de Cuba Le contexte Depuis la fin du XIXe siècle, l'île de Cuba, située à 150km au sud de la Floride, est indépendante politiquement mais reste sous la tutelle économique des Etats-Unis. C'est ainsi que le gouvernement américain obtient au début du XXe siècle l'installation de deux bases militaires américaines sur l'île. En 1952, le dictateur Batista revient au pouvoir par la force. Soutenu par les Etats-Unis, il noue avec ces derniers des liens économiques importants. [...]
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