Le nom Balkan est un mot turc qui signifie « montagne ». En effet, cette région se distingue par son paysage heurté. Ce territoire est souvent mentionné comme étant un carrefour entre l'Europe et l'Asie. Etant une péninsule, les Balkans sont par conséquent limités sur trois côtés par des mers ; l'Adriatique à l'ouest, la Méditerranée au sud, l'Egée et la mer Noire à l'est. Au nord, la frontière est plus tendancieuse. Le Danube est souvent cité, mais ce serait oublier l'importance des pays roumains dans l'histoire balkanique. Pour résumer, actuellement cette région regroupe la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, le Monténégro, l'Albanie, la Macédoine, la Bulgarie et la Grèce. Une longue histoire unit les peuples balkaniques (...)
[...] Comment se caractérise cette crise balkanique de 1875-1878? Tout d'abord elle se déclenche par les soulèvements de deux nations, à savoir la Bosnie et la Bulgarie, puis prend une dimension bien plus importante avec l'intervention russe et enfin s'achève avec le Congrès de Berlin. Les soulèvements bosniaques et bulgares précurseurs de l'avenir balkanique Depuis le dix-septième siècle, l'Empire ottoman voit sa puissance nettement décliner. En effet, suite à une série de défaite face à ses adversaires, de nombreux troubles internes et une dépendance aux financiers européens qui se disputent les emprunts d'Etat de l'empire, celui-ci se présente comme l'homme malade de l'Europe dans la seconde moitié du dix- neuvième siècle. [...]
[...] Tout d'abord, la grande Bulgarie de San Stefano est divisée en trois. Au nord entre le Danube et le Balkan se constitue la principauté autonome de Bulgarie dont la capitale est Sofia et qui est sous l'influence russe. Plus au sud entre le massif des Rhodopes et le Balkan se trouve la Roumélie orientale, province ottomane sous la protection des grandes puissances et administrée par un gouvernement chrétien choisi par la Sublime Porte. La Macédoine et la Thrace sont quant à elles rendues à l'Empire ottoman. [...]
[...] De simples tensions nationalistes, nous passons donc à une crise qui va largement dépasser les simples frontières balkaniques pour monopoliser l'attention de l'Europe entière. II- L'intervention russe: une crise européenne La Russie, qui considère les Balkans comme une région fraternelle, ne va pas tarder longtemps à réagir suite aux violentes répressions ottomanes. Les opérations militaires En juin 1876, Serbes et Monténégrins entrent en guerre contre l'Empire ottoman mais sont rapidement balayés. Mais le grand frère russe intervient et lance un ultimatum à Istanbul. [...]
[...] Puis, l'Autriche- Hongrie se sent, assez légitimement, lésée puisqu'elle n'a pas obtenu la Bosnie-Herzégovine comme promis en 1876. Ensuite, la Roumanie est mécontente de céder du territoire. Même son de cloche pour la Serbie et le Monténégro qui n'en obtienne que très peu à leur goût. Cette affaire inquiète Bismarck qui est soucieux de la stabilité en Europe. Il invite donc en tant qu' honnête courtier les grandes puissances pour un congrès à Berlin qui se tient en juin 1878. Les Etats balkaniques envoient des émissaires, mais autant dire que cela ne sert pas à grand-chose. [...]
[...] L'armistice est conclue à Andrinople le 31 janvier 1878. Le traité de San Stefano Le 3 mars 1878, après des négociations entre Turcs et Russes, est dévoilé le traité de San Stefano. Grâce à celui-ci, la Roumanie obtient le delta du Danube et la Dobroudja mais doit céder à la Russie le sud de la Bessarabie. La Serbie et le Monténégro ne reçoivent que très peu de territoire, pas plus de 400km² au total. La Bosnie-Herzégovine, pourtant promise à Vienne et à l'origine du conflit n'est même pas citée dans le traité. [...]
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