A son arrivée au pouvoir après le coup d'état militaire de 1973, le général Pinochet a mis en place avec les Chicago Boy's (des économistes formés à l'Ecole de Chicago appliquant les modèles économiques américains pour les pays en voie de développement), une série de réformes visant à libéraliser l'économie, privilégier le secteur privé, le marché libre et d'une manière générale à déréglementer l'économie chilienne. Après un succès initial à partir de 1976, en matière de croissance ou d'inflation notamment, le modèle introduit par les Chicago Boy's qui a permis le « miracle chilien » a commençé à être remis en cause au lendemain de la crise économique qu'ont vécue les pays d'Amérique latine et le Chili au début des années 80.
[...] Elles sont coresponsables de la crise économique que connait le Chili à cette époque. Mais ici encore le gouvernement et monde privé ne sont finalement pas si éloigné puisque c'est ce même régime militaire qui après avoir prôné l'autonomie du secteur financier va prendre à sa charge le sauvetage des banques en les nationalisant et en négociant directement auprès du FMI la charge de la dette chilienne. En effet cette libéralisation du marché a permis la libéralisation des capitaux intérieurs, c'est-à-dire que l'État n'exerçait plus aucun contrôle sur le marché financier interne. [...]
[...] Ainsi, le secteur privé et les investissements étrangers remplacent l'État pour conduire la croissance et le développement économique du pays. Mais ce modèle partait du principe que le cout élevé de ces réformes économiques serait amorti par les revenus tirés des exportations des matières premières, car à l'application de ces réformes il y eu une période de flottement dans laquelle le PIB avait baissé, remontant très rapidement au fur et à mesure, la croissance annuelle avoisinant les Or lorsqu'en 1979, le nouveau président de la FED, Paul VOLCKER, en réaction à une crise inflationniste dans les pays développés, a augmenté ses taux d'intérêt directeurs, cela a eu pour effet immédiat de faire augmenter le taux d'intérêts réels des prêts contractés par le Chili. [...]
[...] En 1985, cette prise de conscience de la population permet aux différents partis de gauche, de nouveau autorisés après avoir été interdits en 1973, de conclure un accord national pour la démocratie afin de faire pression sur les militaires afin que ceux-ci organisent un référendum sur la légitimité de leur pouvoir. Le plébiscite du 5 octobre 1988 signera la fin du régime de Pinochet, car il est obligé d'organiser des élections en 1989, ce qui marque alors le début de la transition démocratique. Mais les traces de cette crise bancaire et de la dette extérieure se sont fait sentir tout au long de la transition. [...]
[...] En effet, face à une situation économique mondiale difficile en ce début des années 80, la politique économique menée au Chili a commencé à démontrer ses faiblesses et le marché intérieur a été incapable de la résorber seul sans l'action du gouvernement. De mauvaises décisions politiques et économiques à la prise de risque excessive de la part des agents, la crise qui avait débuté au début des années 80 a éclaté en 1982. L'économie chilienne ne reprendra le dessus qu'à partir de 1986, et certains analystes affirment que le scandale créé par la mauvaise gestion de cette crise par le régime militaire a initié son impopularité et sa chute en 1989. [...]
[...] Or, les créanciers étrangers ont très vite répliqué, en suspendant tous les crédits financiers à destination du Chili. D'après eux, ils n'avaient pas prêté à des banques privées chiliennes, mais au Chili dans son ensemble, car le Chili est le seul pays d'Amérique latine à cette période à avoir une dette extérieure contractée en majorité par des agents privés. Les créances de la dette extérieure étaient détenues à hauteur de par les banques commerciales étrangères et les débiteurs chiliens étaient redevables de de la dette extérieure[1]. [...]
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