Limitée au Nord par la Danube et son affluent la Save, la péninsule balkanique est baignée par la Méditerranée et la Mer Noire. Le canal d'Otrante la sépare de l'Italie, les droits des Dardanelles et du Bosphore de l'Asie Mineure. Géographiquement, elle comprend presque toute la ex-Yougoslavie, l'Albanie , la Bulgarie, la Grèce et la Turquie d'Europe, soit un ensemble d'environ 550.000 km², sensiblement égal à la France en superficie. Pour des raisons historiques, on inclut parfois dans les Balkans la Roumanie.
[...] Plutôt que cette rupture des frontières, nous avons cherché à considérer d'autres espoirs pour ces pays et des scénarios moins irréalistes L'évolution dans le cadre actuel Les différentes tensions existant dans la zone nous paraissent pouvoir évoluer de la manière suivante : en Roumanie, la mise en place d'un régime démocratique pourrait permettre, avec les mesures de décentralisation appropriées, de satisfaire les aspirations à davantage d'autonomie de la minorité hongroise. Le cas des Roumains de Moldavie sort du cadre de notre étude. les contentieux gréco-turcs nous semblent actuellement figés par l'appartenance des deux protagonistes à l'Alliance Atlantique et la poursuite de la présence des Américains en Méditerranée ; l'Albanie pourrait constituer un pole d'attraction pour les populations du Kosovo. [...]
[...] Il suffit de rappeler l'existence de minorités hongroises en Roumanie, Turque en Bulgarie, grecque en Albanie ou de citer, en Yougoslavie, les oppositions entre Serbes, Croates, Slovènes, Macédoniens, Monténégrins et musulmans. (nationalité opportunément créée par Tito pour corriger les déséquilibres ethniques) Depuis quarante ans pourtant, un semblant de stabilité paraît se dessiner : non seulement, aucun conflit majeur n'a éclaté, mais encore des contacts se sont noués entre l'Albanie, la Bulgarie, la Grèce, la Turquie et l'ex- Yougoslavie, allant jusqu'à la réunion de leurs ministres des Affaires étrangères à Belgrade, pour la première fois, en 1988. [...]
[...] On peut espérer que ces genres de conflits seront contenus par les pays occidentaux qui y ont des intérêts dans le cadre des alliances existantes (OTAN, CEE) ; le différend bulgaro-turc sur le devenir de la minorité musulmane en Bulgarie ne semble pas être un facteur de conflit ouvert proche, à un degré moindre, des tensions persistent en Roumanie avec la minorité hongroise, avec les minorités slavo-macédoniennes en Grèce et en Bulgarie, avec la minorité hongroise en Vojvodine. Il faut également tenir compte des tendances lourdes de la démographie en notant, en particulier, le taux d'accroissement élevé des populations musulmanes, la Turquie notamment dont la population dépassera les 100 millions d'habitants en l'an 2000. La Yougoslavie, enfin, est un pays qui contient, à lui seul, tous les ingrédients pouvant entraîner un nouveau conflit régional. [...]
[...] La Serbie englobe deux provinces autonomes : la Vojvodine et le Kosovo. Depuis le 4 février 1990, la ligue des communistes de Slovénie a décidé de rompre avec la direction fédérale et réclame l'introduction du multipartisme. En fait, ce que contestent les Slovènes, comme les Croates, c'est essentiellement la domination des Serbes qui ne représentent que de la population de la fédération. Au Kosovo, la majorité des habitants de souche albanaise souhaite échanger le statut de province autonome rattachée à la Serbie contre celui de république. [...]
[...] La Bosnie-Herzégovine a demandé à y participer. On constate, dans l'ensemble de ces pays, une attirance : d'une part, pour davantage de démocratie et ses différents modes d'expression politiques, économiques et religieux ; d'autre part, pour le pole économique que constitue la CEE. Ces aspirations pourraient être confortées par la perspective de création d'une confédération européenne. Au regard de ces potentialités de détente à terme, il faut convenir que la situation actuelle présente de sérieuses turbulences de caractère structurel malheureusement peu faciles à maîtriser FACTEURS D'INQUIÉTUDE ET D'INSTABILITÉ La détente globale est-ouest est incontestable, mais induit des effets pervers sur la cohésion interne des alliances. [...]
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