En 1918, la guerre la plus importante que le monde n'ait jamais connue s'achève. La guerre fut désastreuse autant sur le plan humain que matériel. Le bilan est catastrophique : 9 millions de morts, plus de 6,5 millions de « gueules cassées », des villes en ruine, une population sous le choc et une économie très affaiblie. Face à cette situation, seuls les États-Unis ne déplorent aucune victime civile et leur territoire reste indemne. C'est le seul pays qui, durant les années folles, connait une phase prospère.
En effet, les États-Unis apportent leur aide, aussi bien financière que matérielle, au reste du monde qui tente de se reconstruire, ce qui lui permet de développer son économie intérieure et d'entretenir de bons rapports internationaux. L'agriculture américaine est en plein essor. Grâce aux nombreux débouchés, et à une modernisation des moyens de production qui engendre une hausse de la productivité, une production de masse se met en place dans tout le pays.
Les États-Unis sont en pleine croissance économique et détiennent de nombreuses richesses (la moitié du stock d'or mondial). Ils investissent donc des capitaux dans le monde entier, surtout en Europe : ils ont alors une forte influence sur les différents marchés mondiaux. Les États-Unis, ayant une confiance aveugle en la prospérité de leur système économique, profitent abondamment de la richesse de leur pays. Cependant, n'étant pas soucieux de leur avenir, ils ne prennent pas en compte les éventuels dangers qu'une trop forte spéculation pourrait engendrer.
Dans ce contexte florissant, comment la crise la plus importante du XXe siècle a-t-elle pu se déclencher ? Aurait-on pu la prévoir et prévenir son expansion à l'échelle mondiale ? Comment la politique est-elle intervenue pour y mettre fin ?
[...] L'opération réussie parce qu'en une journée c'est prés de cinq fois plus de millions d'actions qui sont échangés (de 2-3 millions à 12.6 millions). Mais les choses ne vont pas être si faciles. Dès le lundi 28 octobre, les institutionnels n'interviennent pas dans la régulation du marché de capitaux, c'est alors qu'on peut parler de Black Monday Comme jamais auparavant, le cours des actions de Wall Street chute de 13%. Le cycle reprend sa chute de nouveau. La panique s'installe de nouveau. Le lendemain, l'indice du Dow Jones ne reprend pas une hausse confortable, bien au contraire, il continue sa rapide descente. [...]
[...] Les foules les appelaient Hoover-villes du nom du président. Ce fut la première et dernière fois que la population des Etats-Unis fut aussi touchée. La crise a donc brisé le mythe d'une économie américaine éternellement gagnante. De l'autre côté de l'atlantique, certains économistes voyaient en l'économie française (et presque européenne) des signes de ralentissements et de saturation dans les années précédant le Krach. D'aucuns observaient la crise américaine et bientôt mondiale d'un bon œil. Le Figaro écrivait, le 26 octobre 1929 : Ce qui semble avoir réconforté notre marché, c'est l'orage qui a secoué assez fortement Wall Street hier . [...]
[...] Le spectre de l'« inactivité involontaire terrifie les foules. La Grande Dépression est donc autoalimentée : la crise congèle la confiance dans le système, ce qui bloque l'investissement, la production par la suite, et ce qui aggrave la crise. Quelques mois après la semaine noire la production mondiale était équivalente à un tiers de ce qu'elle était avant la crise. C'est donc des milliers d'entreprises qui sont obligées de fermer leurs portes, ou dans le meilleur des cas, de produire moins (avec, bien sûr, une quantité de facteurs travail plus faible). [...]
[...] La semaine de travail vaut à cette période environ un dollar. Les manifestations pour la faim commencent à se développer dans tous les pays du monde. En 1930, ce ne sont pas moins de trente-cinq mille personnes qui défilent, panneaux autour du cou, pour protester dans New York. Ces au cours de ces mois que l'Etat décide de l'organisation de soupes populaires encadrées par l'armée. On les retrouve aussi bien dans les pays en développement mais aussi dans les pays exportateurs (Amérique et USA). [...]
[...] Cependant, les avis sont partagés. Certains économistes, comme Galbraith n'accordent pas autant d'importance à ce facteur de surproduction, il considère plutôt qu'il s'agit d'une sous-consommation due à une répartition des revenus inadéquats. La spéculation boursière A partir de 1925, la valeur des actions augmente plus que proportionnellement à la valeur réelle des entreprises cotées : le montant des titres en 1925, étant de 27 milliards, s'élève à 87 milliards quatre ans plus tard. Au lieu d'attendre de recevoir les dividendes engendrés par leurs placements, les actionnaires revendent à la hausse. [...]
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