Crise majeure et emblématique de l'histoire du capitalisme au XXe siècle et dont les marxistes ont pu croire qu'elle était la "crise finale" du système. Cette crise par son ampleur même ne dément-elle pas les thèses classiques sur l'efficience des marchés ? Pourtant si à la suite de 1929, l'analyse libérale paraît discréditée, le libéralisme ne meurt pas mais se réadapte à la nouvelle situation.
Pourquoi la crise de 1929, crise du libéralisme économique, ne se traduit-elle pas par la disparition de cette idéologie économique ? (...)
[...] Pourquoi la crise de 1929, crise du libéralisme économique, ne se traduit-elle pas par la disparition de cette idéologie économique ? Les origines révèlent l'imperfection des marchés et des modes de régulation jusqu'alors en vigueur La crise met brutalement fin à une période de prospérité euphorique La prospérité des années 1920 roaring twenties des Etats-Unis et Dix glorieuses de la France) donne à cette crise son apparence brutale. Dans les années 1920, la croissance est moins tirée par le commerce extérieur que lors de la première mondialisation de 1870 à 1914, avec un rôle accru du protectionnisme et le cloisonnement de l'Europe occidentale. [...]
[...] Le rôle de l'Etat et du cadre national comme facteurs de sortie de crise Le rôle de l'Etat et du marché A terme, la crise débouche sur le choix de politiques de relance avec le keynésianisme. Ainsi, la crise promeut l'Etat régulateur voire planificateur et social avec l'amorce du Welfare State légitimé aussi par la Seconde Guerre mondiale. Le protectionnisme se développe et peut évoluer vers l'autarcie chez les puissances fascistes. L'absence d'une coordination internationale En 1933, la conférence de Londres échoue, ce qui empêche de mettre en place une gouvernance internationale. La crise fragment l'économie mondiale ce qui nourrit la crise et débouche sur la guerre. [...]
[...] La crise est peu provoquée par et peu suivie d'innovations technologiques. Les conséquences sociales et politiques de la crise sont particulièrement vives Le chômage de masse et le développement d'une nouvelle exclusion sont les manifestations sociales les plus spectaculaires de la crise. L'ensemble des catégories sociales est touché par la crise. L'impact politique de la crise est à considérer avec la crise des démocraties libérales et l'expansion des dictatures autoritaires et totalitaires en Europe et au Japon. La crise recompose inégalement l'espace mondial L'extension géographique de la crise permet d'évoquer une crise mondiale : pays industrialisés, mondes dominés (pays neufs et colonies atteints par la chute des cours de produits bruts) voire une URSS indirectement touchée à chaque fois. [...]
[...] Les résultats La déflation est peu à peu endiguée dans les années 1930. Le chômage de masse reste une réalité dans les démocraties à la veille de la guerre mais disparaît dans les pays qui ont choisit l'autarcie. Les gains de productivité des entreprises sont assez faibles à la sortie de crise. Conclusion La crise de 1929 a été vécue comme une remise en question des fondements et de la légitimité du système économique voire de la démocratie libérale. Elle a facilité l'intervention de l'Etat dans les économies pour sauver le libéralisme lui-même. [...]
[...] Des chocs externes sans de véritables points communs sont aussi à l'origine de la crise : contraction brutale du commerce et retrait accéléré des capitaux notamment. Le rythme de transmission de la crise est assez lent soit trois ans, la France étant la dernière touchée en 1931. Cela signifie que l'internationalisation des économies est poussée qu'on a pu le dire. La fragilité de la croissance et l'imperfection des marchés sont donc à l'origine de la crise qui bouleverse un peu plus l'économie mondiale. [...]
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