Crise de 1929, relations internationales, krach boursier, Grande Dépression, crise déflationniste, plan Dawes, plan Young, communisme, libéralisme, conférence de Londres, capitalisme, URSS, collectivisation, SDN Société des Nations, diplomatie, ordre mondial, autoritarisme, protectionnisme
Tandis que la période des années folles était marquée par une forte croissance économique, la décennie s'achève finalement sur un krach boursier venu de Wall Street. Celui-ci se propage ensuite sur une partie des continents, amenant une crise polymorphe et plongeant le monde, à l'exception de l'URSS qui semble moins impactée, dans la Grande Dépression. En effet, si cette crise déflationniste était d'abord de nature économique, ses conséquences résonnent dans d'autres domaines. On constate alors une crise sociale, mais également une crise politique. La crise est une situation de trouble, une rupture brutale et intense avec l'équilibre établi et dont l'issue est déterminante pour l'avenir de la société. Ce bouleversement rompt avec l'optimisme ambiant qui accompagnait une partie du monde depuis la fin de la Première Guerre mondiale en 1918. La sortie de guerre avait tout de même été difficile à appréhender, notamment en raison de la question des réparations de guerres, que le plan Dawes (1924) et le plan Young (1929) avaient finalement résolue.
[...] Par exemple, la Grande-Bretagne décide de suspendre la convertibilité en or de sa monnaie. La question du règlement des réparations ressurgit également quand Hoover prend la décision de suspendre le plan Young dans son moratoire (1931). La contagion et l'intensité de la crise mettent finalement en lumière les faiblesses du capitalisme libéral débridé. L'influence des régimes totalitaires sur les démocraties De plus, on remarque l'impact des totalitarismes sur les démocraties durant une période qui complexifie les rapports entre les masses et les élites politiques libérales. [...]
[...] L'intégration coloniale se poursuit au sein de l'Empire britannique avec en août 1932 la conférence d'Ottawa, qui scelle l'union économique en apposant le principe de préférence impériale . Le Royaume-Uni parvient ainsi à progressivement sortir de la crise économique en favorisant un commerce et des échanges internes. Au même moment une autre puissance coloniale est plus en difficulté : la France. Elle tente de faire primer le nationalisme et adopte une démarche proche de l'autarcie et décide alors d'organiser l'exposition coloniale internationale de Vincennes en 1931. [...]
[...] La Société des Nations et son incapacité à orchestrer l'ordre mondial Tout d'abord, on peut observer que l'incapacité de la Société des Nations à orchestrer l'ordre mondial favorise le déclin progressif de la coopération internationale. Les démocraties ne parviennent pas à s'entendre sur une stratégie commune pour endiguer la crise. La SDN montre ainsi son inefficacité à proposer une issue de coopération internationale. Elle peine également dans le règlement des conflits comme l'illustre l'exemple de la conquête de la Mandchourie par le Japon en 1931 où l'organisation internationale ne parvient pas à faire appliquer ses décisions. [...]
[...] La crise de 1929 et son impact sur les relations internationales Le monde de la seconde moitié du XXe siècle est incompréhensible si l'on n'a pas une idée claire de l'impact de la banqueroute économique a écrit Éric Hobsbawm dans son livre L'ère des extrêmes. Tandis que la période des années folles était marquée par une forte croissance économique, la décennie s'achève finalement sur un krach boursier venu de Wall Street. Celui-ci se propage ensuite sur une partie des continents, amenant une crise polymorphe et plongeant le monde, à l'exception de l'URSS qui semble moins impactée, dans la Grande Dépression. [...]
[...] La dépression amène ainsi un bouleversement dans les relations internationales. Les faiblesses du multilatéralisme sont mises en évidence, tant au niveau de la SDN que des alliances, tandis que les démocraties tentent de contrer la vague autoritaire. Cela favorise ainsi un repli des démocraties sur elle-même, dans une logique de protection. Les démocraties et la crainte de l'extérieur : entre xénophobie et isolationnisme Finalement, on assiste donc à l'essor d'un sentiment de crainte et parfois de menace pour l'extérieur. Les pays se referment sur eux-mêmes, ce qui encourage des élans de xénophobie et conforte l'isolationnisme, s'installant dans plusieurs États. [...]
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