Crise de 1929, Grande Dépression, monde économique, Etats-Unis, Krach boursier de Wall Street, crise boursière, crise financière, tensions internationales
Dans l'immédiat après-guerre, après une période d'instabilité, l'économie mondiale connait un moment de prospérité. Si les États-Unis ont été les grands bénéficiaires de la guerre, leur suprématie industrielle et monétaire est désormais incontestée : ils servent de modèle au monde. Les réserves d'or détenues par les banques centrales le prouvent, alors qu'en 1913 les États-Unis disposent de 691.5 (exprimé en millions de dollars) en 1921, dans le même temps l'Allemagne passe de 278.7 à 260, la France de 678.9 à 688.3.
Mais un événement central de la première moitié du XXe siècle va marquer la période, le Krach boursier de Wall Street en date du Jeudi 24 octobre 1929 révèle la crise économique la plus grave que le monde capitaliste ait connue et se propage rapidement à travers la planète.
Comme l'écrira l'économiste JK Galbraith, « 1929 est une année dont chacun se souvient, on est allé en Faculté avant 1929, on s'est marié après 1929… Pendant une décennie, toutes les fois que les Américains ont été affligés de doutes sur la pérennité de leur état de prospérité habituel, ils se sont demandé : est-ce que c'est 1929 qui va recommencer ? »
[...] En 1873, en 1907, en 1920, des effondrements comparables s'étaient déjà produits. Mais cette fois, le cataclysme prend une ampleur sans précédent. Les statistiques révèlent une baisse des prix de gros des produits industriels et une chute des profits, surtout dans l'industrie automobile : des spéculateurs se hâtent de vendre des actions, au moment où le relèvement du taux de l'escompte rend le crédit plus cher. Dès le 21 octobre, les cours commencent à baisser, les petits porteurs d'actions s'affolent. [...]
[...] Dans ses entretiens au coin du feu il explique, par radio, sa politique au pays. A la différence des Républicains, il est partisan d'une intervention de l'Etat dans la vie économique. Il s'inspire en partie de la pensée de Keynes : pour retrouver le plein-emploi, il faut augmenter la consommation populaire ; pour relancer la machine économique l'Etat peut pratiquer le déficit budgétaire. Il faut tout d'abord sauver les banques de la faillite et restaurer le crédit. En juin 1933, il renforce le contrôle de l'Etat sur les banques et protège la clientèle (Banking Act). [...]
[...] Cette crise se serait ensuite étendue au monde entier en raison du rôle prédominant des Etats-Unis. En retirant leurs capitaux des banques autrichiennes et allemandes, les banques américaines les auraient ainsi contraintes à la faillite. La France, moins liée aux Etats-Unis, aurait connu de ce fait la crise en retard. Cette explication de la crise de 1929 est maintenant fortement contestée : la baisse des prix a commencé largement avant le krach boursier et ceci dans tous les pays ; l'indice des cours boursiers commence à chuter en France et en Angleterre mois avant le krach de Wall Street. [...]
[...] A la chute des cours boursiers, s'ajoute celle de la production industrielle : en 1932, celle-ci a baissé de par rapport à 1929. Certains secteurs sont particulièrement atteints, comme la sidérurgie où la production d'acier tombe de 60 à 18 millions de tonnes. Cependant, partout, faute d'acheteurs, les stocks s'accumulent. La crise agricole s'approfondit : entre 1928 et 1933, le cours du blé tombe de 148 cents à 44,5 cents le boisseau sur le marché américain. Endettés, ruinés, des agriculteurs sont dépossédés par les banques qui s'emparent des terres, rationalisent les méthodes et accentuent ainsi la surproduction. [...]
[...] A ces mesures d'urgence, s'ajoutent des réformes plus profondes. Les syndicats sont reconnus comme partenaires dans les négociations. Une loi de juillet 1935 reconnaît la liberté syndicale. Cette décision entraîne un essor spectaculaire du syndicalisme. Une autre loi crée un système d'assurances sociales (vieillesse et chômage) financées par des cotisations des employeurs et des salariés. Le rôle nouveau de l'Etat est critiqué par les partisans du libéralisme économique et suscite une violente opposition. Un conflit très dur oppose le Président et la Cour Suprême, porteparole des Républicains. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture