La crise de 1929 prend sa source aux Etats-Unis, suite à une spéculation boursière abusive et une chute brutale des cours qui a engendré une cascade de faillites bancaires puis industrielles. Elle est symbolisée par le krach boursier de Wall Street : la chute du cours des actions en octobre 1929. En effet, en un mois, tous les gains de la période spéculative, qui avait commencé au début de l'année, ont été perdus (...)
[...] C'était le cas à la fin des années 1920 des Etats-Unis et de la France. Pire: ces deux pays connaissaient le plein-emploi et une forte croissance, de sorte qu'une relance aurait été peu efficace car elle se serait heurtée aux limites des capacités de production. Au lieu de laisser les entrées de capitaux augmenter le crédit et les prix, ces pays les "stérilisèrent" et menèrent une politique de relative rigueur. Ceci créa un biais déflationniste mondial qui, en situation de rigidité des salaires, conduisit à une chute de la production. [...]
[...] Une récession forte commença dès 1927 qui engendra le démarrage de la crise à travers à la fois la baisse de la demande de matières premières et les effets récessifs exportés d'une politique restrictive nécessaire pour maintenir la convertibilité du mark. Le recul des prêts américains au mi- 1928 a aggravé la situation (les détenteurs américains de capitaux réallouèrent leurs portefeuilles des obligations allemandes vers les actions américaines dans l'espoir de bénéficier de la hausse de Wall Street). Le gouvernement allemand renforça alors sa politique d'austérité pour parvenir à payer les réparations et intérêts de la dette externe, et d'obtenir, si possible, une réduction des réparations dans les négociations du plan Young (printemps 1930). [...]
[...] Système monétaire international et transmission de la crise Le SMI a joué un rôle majeur dans la diffusion et l'approfondissement de la crise en transmettant les chocs subis par la demande et par les prix dans un pays vers ses voisins, les mécanismes de stabilisation automatique décrits par la théorie classique n'ayant guère fonctionné. La dépression peut être observée dans les pays producteurs de produits primaires (dès la deuxième moitié des 20's). Ces pays (Amérique Latine, Océanie, Indonésie) s'étaient endettés pour construire les capacités de production nécessaires aux besoins apparemment indéfiniment croissants de l'Europe. Sauf que quand le prix de leurs exportations a chuté, ils se sont trouvés face à de graves crises de balance des paiements. - l'Amérique latine ne sortira de son marasme économique qu'après la Seconde Guerre. [...]
[...] - en Tchécoslovaquie, la crise économique de 1929 provoque une chute de 40% de la production industrielle en quatre ans Conséquences économiques et politiques La crise de 1929 a permis d'en tirer des leçons et de suivre des politiques économiques adaptées pour éviter qu'elle ne se reproduise. Les interprétations keynésiennes ont conduit à des politiques de gestion de la demande, spécialement à des relances par la consommation et l'investissement publics. Paradoxalement, elles ont été mises en oeuvre principalement dans les années 1960 durant lesquelles la tendance était plutôt à l'inflation qu'à la déflation qu'elles étaient destinées à éviter, ce qui conduisit à les discréditer aussi largement qu'exagérément. [...]
[...] Pour éviter d'avoir à y recourir, le Banking Act de 1935 mit en place une surveillance centralisée du système bancaire. Les banques se virent interdire toute prise de position en Bourse et toute prise de participation dans le capital des entreprises, à moins de se spécialiser dans cette activité. Par ailleurs, la création de la Securities and Exchange Commission fournit un arbitre du fonctionnement du marché boursier destiné à éviter les opérations douteuses auxquelles le public attribue naturellement les crises. [...]
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