Il est d'usage lorsque l'on évoque la crise de 1929 de parler du fameux jeudi noir du 4 octobre 1929. En fait, ce jeudi noir n'est en fait qu'un maillon dans un enchainement plus général. La confiance en la livre sterling n'ayant jamais pu être rétablie de manière permanente, la banque d'Angleterre pratique une politique de taux d'intérêt élevés (6%). Les Etats-Unis pour aider la banque d'Angleterre pratiquent une politique de faible taux d'intérêt (2%). Cette politique de faible taux encourage le crédit et son corollaire l'endettement. Depuis 1921 et surtout depuis 1926, de bonnes récoltes aux Etats-Unis font baisser les prix agricoles. Cette baisse des prix est compensée par l'augmentation des rendements. La baisse des revenus des farmers et la baisse des prix sont compensées par l'accroissement des quantités produites.
Après le fléchissement des affaires en 1927, les achats des ménages sont favorisés par l'assouplissement du crédit ce qui encourage la spéculation boursière qui culmine au premier semestre de 1929. En effet, les brokers n'exigeaient qu'un déposit (dépôt de garantie) de 10% de couverture liquide. C'est le brusque dégonflement d'une bulle spéculative qui se trouve à l'origine de la déflagration de 1929. Une bulle spéculative est une déconnexion entre les fondamentaux économiques (les prix, la production…) et les valeurs financières. La bulle spéculative traduit par conséquent « l'exubérance irrationnelle des marchés ». Par exemple, la valeur des bâtiments à Tokyo en 1989 dépasse la valeur du PIB anglais.
[...] La baisse des prix est de 30% sur 4 ans. Et surtout la baisse des prix alourdis les charges de la dette, car les taux d'intérêt réels augmentent. D'où la formule de Fisher (la déflation par la dette) chaque dollar de remboursé est un dollar toujours plus lourd La crise s'est donc transformée en crise réelle avec son cortège de chômage en de faillite ( entreprises US). Ford comptait salariés en 29 contre en 31. En32 2/3 des hauts fourneaux américains ne fonctionnent plus. [...]
[...] En 32 le chômage touchait 30 millions de personnes dans les pays industrialisés. Par conséquent, l'analyse d'ASSELAIN concernant l'existence de deux chocs déflationnistes est particulièrement pertinente. 1er choc : l'arrêt des flux de capitaux a l'étranger en 29. 2e choc : la réduction des importations americaineen29-30 après le Krach canaux de transmission de la crise. Pour ASSELAIN ces deux ruptures interfèrent et se renforcent mutuellement Le mouvement de capitaux : La spéculation accélérée à la fin des années 20 provoque un rapatriement des capitaux placés en Europe. [...]
[...] - La zone $ : continent américain. - La zone : zone libre En juin 33 est organisée une conférence au sujet de l'étalon or. Lors de cette conférence, la France s'oppose aux autres pays en maintenant ce dogme de l'étalon or. L'échec de cette conférence aboutit a une fragmentation encore plus forte de l'espace économique mondial voire même pour certains pays qui souffrent le plus du repli de la croissance a la recherche de solutions nationales souvent radicales : l'Allemagne, l'Italie, le japon. [...]
[...] Un cercle vicieux se met en place puisque la crise renforce le protectionnisme et que le protectionnisme aggrave la crise. Il s'agit tout d'abord d'un protectionnisme tarifaire, les premières mesures avaient démarré dès 1922 avec FORDNEY Mc CUMBER ces tarifs sont ensuite alourdi avec HAWLEY SMOOT en 30 Autre élément : multiplication des cotas d'importations. En des imports de la France se faisaient sous le régime des quotas, le dispositif est complété par le contrôle des changes et par des accords bilatéraux sous la forme de clearing. Le bilatéralisme détruit peu à peu le commerce international. [...]
[...] Autrement dit, les pays du sud au cours de la crise de 29 sont touchés par le phénomène de détérioration des termes de l'échange (DTE). (L'indice des termes de l'échange est le rapport entre indices du prix des exports et l'indice du prix des imports multiplié par 100). Si à long terme l'indice augmente, l'augmentation du prix des exports est supérieure à l'augmentation du prix des imports, c'est donc une situation d'amélioration. Contraire=détérioration. Ce phénomène reste fondamental pour appréhender les déséquilibres Nord/Sud. [...]
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