Au XIXe siècle, les érudits étaient fort déconcertés pour dater et prouver qu'un prieuré avait bel et bien existé à Livarot. Certains, comme l'historien Masseville, supposaient qu'il fut construit en 1650, d'autres n'ont pas hésité à douter de son existence.
« Les bâtiments de ce monastère, dont il serait fort difficile aujourd'hui de reconnaître l'emplacement (…), les bâtiments de l'Abbaye-aux-Dames ont si bien disparu à Livarot de la surface du sol et de la mémoire des habitants de ce bourg que c'est à peine si deux ou trois vieillards en ont conservé un confus souvenir. » écrivit Guilmeth en 1845.
Mais les vieillards avaient une bonne raison d'ignorer l'emplacement du prieuré du fait que celui-ci fut finalement transféré de façon définitive à Vimoutiers. Livarot n'a accueilli le prieuré que quelques mois.
[...] Sa sœur consanguine, Marie-Genevieve de James de Saint-Jores la remplace, après une élection, de 1680 à 1686. Marie-Geneviève meurt le 15 mars 1711. Voici la liste des mères supérieures du couvent entre 1650, à Livarot et la Révolution française : Marie-Catherine de James de Saint-Jores de la Trinité de 1650 à 1666 11/02/1686) ; Marguerite-Cécile de James de la Meilleraie, dite sainte Félicité de 1666 à 1680 11/11/1683) ; Marie-Geneviève de James de Saint- Jores, dite sainte 6 : un de ses descendants fut Etienne Allaire (Livarot 1822- Contrexéville 1896). [...]
[...] L'acte de vente est passé devant J.Moisy et J.Bastre, tabellions de Livarot. Le couvent est formé d'une maison à usage d'habitation, d'une chapelle, d'un jardin et d'une basse-cour. Les nouveaux locaux sont rapidement investis et l'évêque de Lisieux, acceptant l'emplacement définitif de ce monastère à Vimoutiers, délègue le Révèrent Père de Folleville, prêtre oratorien, de transférer solennellement les sœurs du prieuré de Livarot où elles résidaient provisoirement. Avant que les sœurs investissent le monastère, Folleville bénit les lieux et les vêtements des nonnes. La translation a lieu de Livarot à Vimoutiers. [...]
[...] Le prieuré de Livarot ne restera donc que deux à trois ans dans la ville de Livarot. Catherine de James est la première mère supérieure, de 1650 à 1666. Elle meurt le 11 février 1686, date où le prieuré devient par lettres patentes du roi officiellement un couvent. Sa sœur Margueritte de James succède à sa sœur de 1666 à 1680. Elle meurt le 11 novembre 1683. [...]
[...] Le projet est né de la volonté de Nicolas de James de la Meilleraie, dépendant de la paroisse de Saint-Pierre-sur-Dives. C'est le courage de Nicolas de James sur les champs de bataille lui valut un certificat élogieux de la part des ducs de Longueville et de Boutteville, pairs de France. Fort de ce certificat, le 22 février 1643, Anne d'Autriche, reine de France Elle nomme Nicolas de James, conseiller à la chambre des deniers, commissaire royal et maître d'hôtel de la reine. [...]
[...] Lettres de provisions et permissions aux conditions par nous imposées. Lettres de permissions et obédience des sieurs Grands Vicaires du chapitre de Sées, le siège épiscopal vacant, et tout considéré désirant contribuer à l'avancement des âmes que Dieu appelle à l'étude de la perfection par la profession de la vie religieuse, nous avons loué et approuvé, Louons et approuvons le pieu dessein du Sieur de la Meilleraie fondateur et pour plusieurs bonnes et saintes raisons à ce nous mouvant de notre pleine liberté et autorité épiscopale avons consenti et consentons par ces présentes que ledit monastère soit établi audit bourg de Livarot et que ladite sœur Catherine en soit Supérieure sa vie durant et en cas de prédécès ladite sœur Marguerite de James, sa sœur lui succède en ladite qualité de Supérieure à condition que lesdits monastère et religieuses d'icelui y vivront selon les règles du bienheureux Saint Benoist suivant les constitutions faites sur icelle règle pour l'abbaie de Montivilliers du même ordre de Saint-Benoit, icelles constitutions approuvées du Saint-Siége Apostolique ; qu'icelles religieuses monastère, couvent et communauté demeureront toujours souls notre pleine et entière juridiction et de nos successeurs évêques ; Que lesdites religieuses ne pourront en aucun fait sous quelques causes ou prétextes que ce puissent être déroger aux dites constitutions de Montivilliers, particulièrement pour ce qui regarde l'élection des affaires ; que dans l'acte de la visite qui se fera tous les ans dudit monastère par nous, nos grands vicaires ou autres de nous député lesdites supérieures et religieuses rendront compte au visiteur de tout l'argent qu'elles auront reçu de quelque nature qu'il puisse être ; es lui feront voir le journal des mises et recipicé et de l'état actuel de la maison avec déclaration de ce qui restera de dette activités et passives de ladite maison ; que décès étant arrivé des sœurs Catherine et Margueritte de James, la supérieure dudit monastère de Livarot sera toujours élective vacante arrivant et toujours destituable au cas de droit, ladite élection faite par les religieuses, couvent et communauté dudit Livarot et ce a la pluralité des voix ; mais ne pourra faire aucune fonction de supérieure sans notre consentement et nos lettres de provisions ; Que ladite supérieure ne pourras recevoir aucunes filles sans le consentement de la communauté, et ne pourront ensemble recevoir telles filles si elles n'ont une dot justifiant à la valeur duquel nous nous reposons de leur soin et vigilance à condition toute fois que s'il arrivait, ce que veuille que par leur mauvais ménage ou autres avec dettes imprévues les monastères tombât en pauvreté nous ne pourrons, ni nos successeurs évêques être chargés en aucuns faits de la nourriture ou entretien des filles qui se trouverons icelle et que lesdites sœurs Catherine et Margueritte de James tant en leur nom qu'au nom de tout ledit couvent et des filles qui y seront reçus à l'avenir ratifieront dans un mois l'acceptation du présent établissement aux clauses et conditions y mentionnées à peine de nullité des présentes que nous avons signées de notre main, à icelui fait apposer le sceau de nos armes et fait contresigner par notre secrétaire ordinaire à Lisieux le vingt quatrième de janvier mil six cent cinquante et un en la présence de noble homme Pierre Lebas Conseiller du Roi et contrôleur au grenier à sel de Lisieux et Louis Regnouant bourgeois dudit Lisieux témoins appelé à l'expédition des présentes ; signé en fin L de Matignon, évêque et comte de Lisieux ; de James avec paraphe de Monseigneur .G.Marchand, Lebas L.Regnouant tous trois avec un paraphe, le blanc marqué par des points à la onzième et douzième ligne, de la troisième ligne pour cinq mots qui n'ont pu être lus, un autre blanc à la septième ligne de la quatrième page pour deux autres mots qu'on n'a pu lire, plus un mot effacé à la page trois, un autre à la page cinq et un troisième en la présente. [...]
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