Cours portant sur le totalitarisme. Étude sur ce qui rassemble et ce qui sépare les régimes tout d'abord dans leurs principes et dans leurs objectifs, puis dans la manière dont ils se sont hissés au pouvoir et enfin dans la façon dont ils l'ont exercé.
[...] La presse est aux ordres, les opposants sont traqués, contraints à l'exil ou arrêtés. On invite les > à les dénoncer à la police secrète : GPU ou NKVD en URSS, OVRA en Italie et Gestapo en Allemagne. Toutefois, on peut distinguer sur ces points quelques différences, parfois importantes. Communisme et nazisme se rejoignent dans l'importance numérique du nombre de leurs victimes et, sur cet aspect, se distinguent nettement du fascisme italien. En effet l'URSS et le nazisme ont en commun la mise en place d'un gigantesque système concentrationnaire, ou des millions de détenus politiques ont étés réduits à l'état de main oeuvre servile au profit de l'économie du pays. [...]
[...] Sur ce point il existe bel et bien une spécificité nazie : elle d'avoir programmé, organisé matériellement et réalisé l'extermination de juifs ou tziganes. Les chambres à gaz, par lesquelles ont été principalement exterminés 5 à 6 millions de juifs et tziganes font du totalitarisme nazi une expérience unique dans l'histoire, pour laquelle les alliés doivent inventer au tribunal de Nuremberg la définition d'un nouveau type de crime, le crime contre l'himanité. On voit donc que, même si le communisme, le fascisme et le nazisme se ressemblent, essentiellement dans leurs méthodes et dans leur fonctionnement, il est toutefois préférable d'employer le mot > au pluriel afin de distinguer nettement les totalitarismes d'extrême droite exaltant la loi des plus forts, du communisme, qui se fixait pour objectif l'égalité des hommes. [...]
[...] Les trois régimes se caractérisent également par l'utilisation massive de la propagande aux fins de manipulation des masses. En URSS, on mobilise l'opinion par voie d'affiches pour un véritable culte de la personnalité rendu à Staline et auquel contribuent artistes et intellectuels. Le Duce et le Fuhrer sont parés de toutes les vertus et des foules immenses sont invitées lors de gigantesques manifestations à en célébrer le culte. Tous les moyens d'expression sont contrôlés et tendus vers ce but, la jeunesse est embrigadées dès cinq ou six ans par des organismes qui lui inculquent les principes du régime et le nécessité de se sacrifier pour lui et pour son chef. [...]
[...] Dans les trois cas également, c'est plus ou moins directement une situation de difficulté ou de crise économique qui contribue à l'ascension d'idéologie. En Russie, la révolution de Février 1917 est déclanchée par des femmes protestante contre les difficultés d'approvisionnement due à la guerre. Mussolini exploite le mécontentement et le désarroi de millions d'ouvriers et de paysans victimes de la crise économique d'après guerre, même si rapidement il retourne sa vindicte contre ces mêmes miséreux tentés par une révolution bolchevique. [...]
[...] L'installation du totalitarisme, quelques soit le pays, s'est faite relativement progressivement. Même si les bolcheviks pourchassent les ennemis de la révolution dès 1917 (la Tchéka est créée en décembre), il faut attendre 1922, pour que les partis politiques autres que le parti communiste soient interdits et le virage totalitaire n'est vraiment pris qu'avec la confiscation du pouvoir par Staline dans les années trente. En Italie, Mussolini > avec la droite traditionnelle à son arrivée au pouvoir en 1922, et jusqu'aux lois fascistissimes de 1925-1926 le régime affiche une vitrine démocratique. [...]
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