Cours sur l'expérience Mendès-France, Président du Conseil de la Quatrième République. Le 17 juin 1954, le radical Pierre Mendès-France est nommé président du conseil, par le président de la République M. René Coty. Cet homme politique est issu de la gauche non marxiste mais fortement antifasciste. Son discours d'investiture est marqué par le pari de résoudre le conflit indochinois et de ramener la paix dans la région en 30 jours. C'est le début d'une présidence d'un style nouveau sous la IVème République. Mendès-France s'installe au quai d'Orsay, marquant sa ferme volonté de prendre lui-même en main, la conduite de la politique étrangère du pays.
[...] Oui, je vous le demande, ne laissez pas s'écouler ce dimanche sans avoir réfléchi, au moins quels instants, à cet appel que je viens de vous faire, à cette aide que chacun de vous doit m'apporter John Kennedy dira plus tard à ses concitoyens : Ne vous demandez pas ce que l'Amérique peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour l'Amérique La démocratie, c'est la participation des citoyens à la vie de la cité. En 1954, la télévision est balbutiante. [...]
[...] Les séquelles de la CED : Lorsque Pierre Mendès France arrive au pouvoir en juin 1954, le projet de CED est prêt depuis déjà deux ans. Il ne reste, pour engager sa réalisation, qu'à le faire ratifier par le Parlement. Mais aucun gouvernement ne s'y est risqué car les polémiques à son sujet sont virulentes. D'un côté les partisans d'une Europe fédérale le soutiennent sans nuances, de l'autre les courants nationalistes s'y opposent avec la plus extrême vigueur. Parmi ces derniers figurent deux groupes politiques numériquement importants au parlement : les gaullistes et les communistes. [...]
[...] L'expérience Mendès-France (1954-1955) Introduction : Le 17 juin 1954, le radical Pierre Mendès-France est nommé président du conseil, par le président de la République M. René Coty. Cet homme politique est issu de la gauche non marxiste mais fortement antifasciste. Son discours d'investiture est marqué par le pari de résoudre le conflit indochinois et de ramener la paix dans la région en 30 jours. C'est le début d'une présidence d'un style nouveau sous la IVème République. Mendès- France s'installe au quai d'Orsay, marquant sa ferme volonté de prendre lui- même en main, la conduite de la politique étrangère du pays. [...]
[...] Les six premières de ses causeries radiophoniques, en juin et juillet, traitent de ce thème. Pierre Mendès France, de même que son ministre de l'Intérieur, François Mitterrand, sait que l'Indochine n'est pas la seule terre d'Outre Mer où la situation se dégrade. Il accorde peu de crédit aux thèses du lobby colonial, très influent sur la droite de l'échiquier politique, selon lesquelles une dose de répression policière additionnée à une dose de paternalisme suffit à contenir les aspirations nationalistes. Mendès France est convaincu qu'il faut agir vite, notamment en Tunisie et au Maroc, et donner à ces deux territoires une autonomie de gestion suffisamment large pour que les liens privilégiés avec la France ne soient pas remis en cause par une révolte violente. [...]
[...] Mendès France comprend que son heure est venue, non pas grâce à ses compétences économiques, mais parce que la diplomatie et le verdict des armes ont validé son analyse. Le message du 17 juin 1954 est bref et fort. Par un malicieux clin d'œil de l'histoire, c'est à l'aube d'un 18 juin, que par 419 voix contre 47 et 143 abstentions, que l'Assemblée nationale charge Pierre Mendès France de sortir le pays de la plus grave impasse dans laquelle il se trouve depuis 1940. [...]
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