Economie et population en France de 1815 à 1848

Résumé du document

La France est un pays très peuplé : elle comptait trente millions d'habitants en 1815 et 35, 5 millions en 1848. De nombreuses pertes furent liées aux guerres Napoléoniennes soit à peu prés un million de morts en 1815. Cependant, la France compte 900 000 habitants de plus qu'en 1801 : Le passif démographique des guerres et vite oubliés. Au contraire des autres pays européens, la France ne connaît pas de révolution démographique, cela a cause de la limitation volontaire des naissances appliquées depuis la fin du XVIIIème siècle.

La France est un pays essentiellement rural, à 85% en 1815 et 75% en 1848. La croissance urbaine est une réalité, mais à l'exception de Paris, il existe beaucoup de petites villes et de bourgs ruraux qu'on distingue mal les uns des autres. La France est aussi un pays très cloisonné où l'on circule très peu : il n'existe pas de véritable révolution des transports.

La population française est une population jeune. Si l'on se réfère au recensement de 1826, 67% de la population a moins de 40ans, mais elle reste civilement bloquée : les conditions de cens et d'âge sont des limites. Le pouvoir politique est l'apanage d'une frange de population étroite socialement et biologiquement. En 1817, le corps électoral était de [...]

Extraits

[...] Des conditions de travail différentes. La loi le Châtelier de 1791 supprime les corporations, et nie ainsi leurs intérêts communs. Cette loi fait de grands dégâts : Les ouvriers se retrouvent seuls, face au patron et démunis, d'autant plus que la grève est interdite et réprimée. Ils sont surveillés par la pratique du livret. Instauré sous l'empire, il était destiné à distinguer les ouvriers des vagabonds, mais il est visé par les patrons et la gendarmerie. Il est un moyen de pression, où le patron offre des avances sur salaire en échange du livret. [...]

[...] Ils sont donc liés au monde de l'argent et pensent avoir leur mot à dire dans la révolution de 1848. Ainsi, la propagande électorale socialiste à trouver un grand écho à la campagne. Un faible poids politique. (Jusqu'en 1831, les paysans sont écarter du droit de vote. Après 1831, les gros agriculteurs finissent par y avoir accès, et se retrouvent sur les listes électorales. L'élection des conseils municipaux leur permet de faire l'apprentissage de la vie civique. (La paysannerie reste souvent sous l'influence des grands propriétaires, des propriétaires non exploitants, du curé, et ne se forment pas véritablement d'opinions personnelles. [...]

[...] Beaucoup d'autres travaillent chez eux, ou dans de petits ateliers. Ce qui pose le problème de la longueur des journées de travail : elles seulement limitée par l'éclairage qui se fait encore à la bougie. Or, la crainte de l'incendie les limites à la lumière du jour. Des conditions de vie très différentes. En effet, les canuts de Lyon sont parmi les ouvriers les mieux instruits et organisés de France. Ils se révoltent afin d'avoir un salaire fixe, et des contrats de travail sur lesquels ils puissent compter. [...]

[...] Son échec achève de détourner la noblesse de la politique. La grande et moyenne bourgeoisie. ( Les bourgeois ont le pouvoir, ainsi Balzac fait dire à un de ses personnages : Vous serez bien plus noble que vous ne l'êtes quand vous aurez de l'argent. Ou Stendhal : Depuis que la machine à vapeur est la reine du monde, un titre est une absurdité. La bourgeoisie est la fraction de la société la plus entreprenante, et c'est un groupe hétérogène. [...]

[...] Elle est celle du profit. Elle regroupe le monde de la finance, des banques et elle est très liée à l'Etat. Par exemple, le banquier Pierre Laffitte qui fut le chef du gouvernement. Elle recherche les faveurs. Souvent, les banquiers, plutôt parisiens vont favoriser le centralisme, et investissent beaucoup dans les chemins de fer, ou les assurances. Ils sont souvent protestants ou juifs, les catholiques ayant encore quelques réticences morales en ce qui concerne l'argent. Elle concerne aussi le patronat de l'industrie et du commerce. [...]