La Terreur est sans aucun doute le symbole des excès révolutionnaires, la Révolution a son paroxysme, avec tout ce que cela implique de rupture brutale et de violences sociales. Seulement, les événements extérieurs et les troubles que connaît la Convention expliquent largement cette attitude, qui n'est que la traduction d'un radicalisme et d'un agacement face à l'immobilité politique, et la crainte d'espoirs déçus. Pour toutes les monarchies européennes, l'exécution de Louis XVI concrétise la menace dangereusement subversive que représente l'exemple de la Révolution française.
L'Angleterre est désormais en première ligne, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la France contrôle le port d'Anvers, port concurrent de Londres, mais les événements parisiens interfèrent dans les luttes politiques intérieures : la République jacobine suscite un mouvement de sympathie chez les Whigs. D'autre part, Londres accueille de nombreux émigrés et nourrit l'espoir d'une défaite de la France révolutionnaire, et le retour aux affaires des nobles dans le cadre d'une monarchie absolue.
[...] De la Convention à la Terreur : les excès de la Révolution La Terreur est sans aucun doute le symbole des excès révolutionnaires, la Révolution à son paroxysme, avec tout ce que cela implique de rupture brutale et de violences sociales. Seulement, les événements extérieurs et les troubles que connaît la Convention expliquent largement cette attitude, qui n'est que la traduction d'un radicalisme et d'un agacement face à l'immobilité politique, et la crainte d'espoirs déçus. La République et la guerre L'ennemi a franchi nos frontières Pour toutes les monarchies européennes, l'exécution de Louis XVI concrétise la menace dangereusement subversive que représente l'exemple de la Révolution française. [...]
[...] Si, dans beaucoup de départements, on se contente de signer des pétitions car l'insurrection va à l'encontre des principes énoncés concernant le caractère sacré de la représentation nationale, des rébellions éclatent aussi un peu partout. En Normandie, dans le Bordelais et le Midi, celle de Lyonnais se confirme et s'étend à la Franche-Comté. Ces mouvements sont qualifiés de fédéralistes terme péjoratif qui les assimile à une remise en cause de l'indivisibilité de la République. Ces deux situations très délicates, ajoutées à la dépréciation des assignats (qui vaut, en août de sa valeur de 1789) et aux spéculations qui font augmenter le prix des subsistances entraînent une radicalisation du pouvoir parisien. [...]
[...] Danton, membre du premier Comité de Salut Public, donne clairement le sens de ces mesures lors du débat sur le Tribunal révolutionnaire : Profitons des fautes de nos prédécesseurs, ce que n'a pas fait l'Assemblée législative, soyons terrible pour dispenser le peuple de l'être Il indique clairement la volonté d'avoir recours à la violence punitive, en réservant son usage aux détenteurs de la puissance publique. Les luttes au sommet On distingue deux grands mouvements politiques qui s'affrontent : les Girondins, ainsi appelés car une majorité de leurs membres sont des élus de la Gironde ; les Montagnards, qui siègent en haut de l'Assemblée, d'où leur nom. [...]
[...] Conformément aux orientations adoptées le 5 septembre, les relais assurant l'application des décisions dans le pays sont multipliés : des représentants en mission sont envoyés dans la plupart des régions et sur les théâtres de guerre ; 56 armées révolutionnaires sillonnent environ 2 départements sur 3 et s'occupent particulièrement du ravitaillement des villes ; des comités révolutionnaires communaux, épurés et dont les membres sont rétribués exercent la surveillance des citoyens et des étrangers. L'ensemble du dispositif s'appuie sur un appareil législatif renforcé. Les lois de Terreur La loi des suspects préparée par Merlin de Douai est adoptée le 17 septembre. [...]
[...] Tous doivent être arrêtés, et ils sont passibles du Tribunal Révolutionnaire. On peut arrêter tout le monde, sur tous les motifs et les jugements sont expéditifs et arbitraires. Enfin, le volet répressif de la Terreur est indissociable de la volonté de mobiliser les énergies en vue de l'effort de guerre et de nourrir la population, en particulier les sans-culottes urbains dont l'appui est indispensable. Afin de mettre fin à l'accaparement et de briser la spéculation qui le motive, le Maximum général est décrété le 29 septembre. [...]
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