Tout juste sortie d'une période d'équilibre politique fragile, la France replonge dans l'incertitude au début des années 30.
Partie du krach boursier de Wall Street à New York, la crise s'étend peu à peu à l'Europe et aux pays industrialisés en général. La France n'est pas immédiatement entrée dans la dépression et a même imaginé en réchapper mais cela ne sera finalement pas le cas : elle la subira de plein fouet dans les années 1931-34. La crise politique va exacerber les mécontentements sociaux, politiques et moraux. Ceux-ci commenceront à s'exprimer de plus en plus violemment, contribuant à la contestation du régime parlementaire français. Le 6 février 1934 éclateront des manifestations à Paris qui feront 15 morts et qui seront en majorité menées par les Français réunis en ligues de différentes orientations politiques. Le lendemain, le gouvernement démissionnera face à la pression de la rue qui a montré qu'elle n'avait plus confiance en lui.
La question est de savoir en quoi on peut considérer le 6 février 1934 comme la démonstration par le peuple d'une crise du régime parlementaire.
Pour y répondre nous nous intéresserons d'abord aux problèmes du régime des années 30 soulevés par la crise discernable à cette époque. Puis nous nous pencherons sur les faiblesses du régime face aux manifestations du 6 février 1934.
[...] Bibliographie BERNSTEIN (Serge), Le 6 février 1934, Julliard, Paris DOBRY (Michel), Février 1934 et la découverte de l' "allergie" de la société française à la Révolution fasciste in Revue française de sociologie, juillet-décembre 1989. [...]
[...] Mais ces répercussions sur l'économie et la société française ne sont pas sans avoir de conséquences sur le monde politique. La crise politique va se présenter sous forme d'impuissance et d'instabilité : Cette crise va nettement ranimer le débat sur la réforme des institutions françaises. Entre 1932 et 1934, on assiste à une paralysie politique en France. Les socialistes ont obtenu la majorité aux législatives de 1932 et ceux-ci sont hostiles à toute proposition de rigueur budgétaire. Les membres du gouvernement n'arrivent pas à se mettre d'accord et malgré la valse ministérielle aucune majorité ne se dégage. [...]
[...] Le peuple en manifestant de quelque manière que ce soit à prouver son mécontentement envers les politiques et le système parlementaire et cela a mené à un évènement sans précédent qu'est la démission d'Édouard Daladier alors à la tête du gouvernement. Le Président de la République Lebrun se doit donc de trouver un successeur à Daladier et choisit pour cela Gaston Doumergue qui voudra constituer un gouvernement de trêve, d'apaisement et de justice Celui-ci sera en majorité composé de personnages politiques de centre droit comme par exemple Louis Barthou et Pierre Laval et de radicaux comme Herriot. [...]
[...] Les contestations du régime parlementaire dans les années 30: la crise du 6 février 1934 Introduction Tout juste sortie d'une période d'équilibre politique fragile, la France replonge dans l'incertitude au début des années 30. Partie du krach boursier de Wall Street à New York, la crise s'étend peu à peu à l'Europe et aux pays industrialisés en général. La France n'est pas immédiatement entrée dans la dépression et a même imaginé en réchapper, mais cela ne sera finalement pas le cas : elle la subira de plein fouet dans les années 1931-34. [...]
[...] Cependant, la lumière n'a pas encore été faite sur la signification réelle des mouvements du 6 février. En effet la manifestation a été marquée non pas par un seul mode d'action, mais par trois différents : des émeutes violentes avec les militants des ligues antiparlementaires (Solidarité française, Jeunesses patriotes, Action française des manifestations classiques et sans trop d'éclats avec entre autres les anciens combattants et enfin une offensive des parlementaires de droite pendant la séance d'investiture du gouvernement dans l'après-midi. [...]
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