Sciences politiques, Construire la paix, 1945 - début des années 1990, Deuxième Guerre mondiale, espoirs de paix, renouvellement des approches, guerres localisées
Après la 2GM, la paix est devenue une nécessité absolue, et plus seulement un rêve, et cela pour deux grandes raisons : l'enchainement de deux conflits mondiaux épouvantables indiquaient qu'une troisième guerre serait encore plus dramatique, perspective inenvisageable; en outre, l'existence de moyens de
destructions inédits (l'arme atomique notamment) menaçait non plus seulement la paix et la vie individuelle des hommes ou la vie de quelques nations, mais la survie même de toute l'humanité. La paix était donc une exigence nouvelle qui imposait de trouver des moyens de la faire exister, sans pour autant renoncer aux autres déterminations de la vie internationale, comme les rapports de force internationaux ou les besoins de sécurité. Si la paix n'est pas le contraire de la guerre, pr reprendre la formule de P. Valéry ou de N. Elias, elle est bien le contraire de l'innocence ! Les efforts pour construire la paix se conjuguent donc avec des principes de réalité pour instituer des mécanismes efficaces de contrôle, des lieux de débat, des instances de concertation, des formes d'interdépendances pour éviter que la guerre ne s'impose, et quand elle éclate, pr éviter qu'elle ne s'étende et ne dégénère en une conflagration totale.
[...] Les conditions du retour à la paix étaient donc éminemment différentes en 1945 de celles qui avaient prévalu au lendemain de la Gde Guerre. Persistance et retour de tensions, en dépit des espoirs de paix La paix : une victoire de la Grande Alliance Guerre contre nazisme et fascismes a réuni dans Gde Alliance des puissances que tout éloignait, notamment démocraties libérales et démocraties communistes. Formation d'une alliance de pure circonstanceprovoquée par invasion URSS par Allemagne en juin 1941 et par attaque sur Pearl , Harbour, base US, par Japon en décembre 1941. [...]
[...] Les ONG révèlent ainsi l'irruption d'un nouvel acteur sur la scène mondiale, à côté des Etats, voire contre eux parfois, et de nouvelles formes d'action politique. Les grandes OING sont reconnues par l'ONU, et accréditées auprès d'elle (ECOSOC). II Guerre et paix : un renouvellement des approches e ds cette S'agit partie de poser la question ded moyens et des voies par lesquelles les Etats, puisque ce sont eux qui étaient aux commandes sur ce point, ont essayé d'organiser la paix, de la maintenir ou de la faire exister. [...]
[...] La recherche de la paix allait devoir se déployer dans un cadre de fortes crispations internationales. La question coloniale Une autre épine dans le corps de la paix tenait aux colonies. Là encore, la 2GM avait mis cette question sous le boisseau, mais le retour à la paix devait les faire revenir au premier plan sur la scène diplomatique internationale. Les mouvements indépendantistes nés dans l'entredeuxguerres ont mis une sourdine durant la 2GM, mais celleci a permis de relancer, notamment en Asie, les processus d'émancipation : en Inde (Gandhi et Nehru), en Indonésie et en Indochine, occupées par les Japonais. [...]
[...] Ce fut le cas juste après la crise de Suez en 1956, ou dans la crise du Congo belge (en 1960) lorsque fut créée la FUNU, pour mettre fin à la sécession katangaise, ou plus tard en 1975, lorsque la FINUL put intervenir au Liban pour apaiser la situation locale. Un rare autre cas où l'ONU intervint militairement avant les années 1980 fut la guerre de Corée, déclenchée par la Corée du Nord communiste qui envahit la Corée du Sud en 1950. Celleci demanda l'intervention onusienne, et la résolution Acheson permit de contourner l'absence soviétique du Conseil de sécurité. [...]
[...] Ainsi, la crise des euromissiles (SS20 soviétiques fin des années 1970 implantés en Europe de l'Est, contrés par des fusées Pershing américaines en Europe de l'Ouest) portait sur des missiles à moyenne distance (dit continentaux) : une guerre nucléaire limitée à l'Europe était alors tout à fait envisageable, en pleine guerre fraiche. Et ces armes n'étaient pas encadrées par les accords SALT. Quant à la nonprolifération, elle ne put empêcher Israël, l'Inde ou l'Afrique du Sud de s'équiper en armes stratégiques. Il fallut en réalité attendre l'affaiblissement des tensions EstOuest, au milieu des années 1980, pour qu'une politique de désarmement (et non de limitation) voit le jour. [...]
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