Trois éléments, parfois contradictoires, marquent les débuts du processus de construction européenne : la ruine économique de l'Europe en 1945 et la nécessité de reconstruire ; l'éclatement de la Grande Alliance et le début de la Guerre froide où chaque bloc veut regrouper ses forces ; la volonté de certains pays européens de s'affirmer face aux Etats-Unis (...)
[...] Emprisonné par les nazis en 1940, il s'évade, participe à la Résistance et fonde, après le conflit, le MRP, un parti démocrate-chrétien français. Député e 1948 à 1962, il participe à de nombreux gouvernements de la IVème République. Partisan d'une troisième voie entre gaullistes et communistes, il est très attaché à la réconciliation franco-allemande et à l'Alliance atlantique autour des Etats-Unis. Jean Monnet a été secrétaire général adjoint de la SDN. Pendant la guerre, il réside aux Etats-Unis où il fréquente les milieux d'affaires américains. [...]
[...] C'est donc en 1973 l'Europe des Neuf (entrée du Royaume-Uni, de l'Irlande et du Danemark), en 1981 l'Europe des Dix avec la Grèce, en 1986 l'Europe des Douze avec l'Espagne et le Portugal. Un lien est établi entre la démocratisation de certains de ces pays et leur adhésion à la CEE (1974, révolution des œillets au Portugal, chute du régime des colonels en Grèce ; 1975, mort de Franco en Espagne). En 1995, c'est l'Europe des Quinze avec l'entrée de la Finlande, de la Suède et de l'Autriche. La Norvège refuse une nouvelle fois son intégration. B. LES MUTATIONS INSTITUTIONNELLES En même temps, un approfondissement institutionnel se manifeste. [...]
[...] Composée de commissaires nommés par les différents états, elle est chargée d'appliquer les décisions prises par le Conseil des ministres et de gérer le budget. Ce pouvoir exécutif s'accompagne d'un pouvoir de proposition et de représentation. La Conseil des ministres, composé d'un représentant par pays membre, voit sa composition varier selon les questions abordées. Il adopte le budget et les règlements préparés par la Commission. Une Assemblée européenne siège à Strasbourg et ses membres sont désignés par les parlements des pays membres. Une Cour de justice veille au respect du droit européen. Il existe divers organismes de contrôle. III. [...]
[...] DEPUIS LE TRAITE DE MAASTRICHT La construction européenne se poursuit dans une double direction : renforcer la cohérence et l'unité aussi bien économique que politique de l'Union européenne. Les mutations se poursuivent au plan institutionnel et économique. La mise en place effective de l'euro, à partir de juillet 2002, conforte l'Union européenne comme ensemble géo-économique majeur dans le monde, à côté des Etats-Unis et de la zone dollar d'une part, du Japon d'autre part. La question de la réforme du mode de décision arrive au premier plan avec la nécessité de trouver un compromis entre l'unanimité, qui permet à un seul Etat membre de tout bloquer, et la majorité qualifiée, qui peut menacer des intérêts nationaux singuliers. [...]
[...] Dans un secteur économique stratégique (le charbon, le minerai de fer et l'acier), un marché unique est progressivement mis en place. Les droits de douanes entre les pays membres sont peu à peu supprimés et des contingentements établis. Des institutions sont mises en place, ayant un caractère supranational. Une Haute-Autorité peut imposer ses décisions aux pays membres. Un Conseil des ministres, une Assemblée et une Cour de justice sont mis en place. Devant le succès de la CECA, la France, en 1952, propose la CED, Communauté européenne de défense. [...]
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