Après 1945, on a bien compris que l'Europe est devenue un « objet ». En effet, elle n'est désormais plus au centre du monde, l'équilibre mondial reposant dorénavant entre les deux Grands que sont les Etats-Unis et l'URSS. L'Europe va même devenir un enjeu entre ces deux puissances. Pourtant, c'est la Guerre froide qui va être le catalyseur de la construction européenne.
[...] Il ne veut donc pas que la France perde son rôle de leader. De même, De Gaulle affirme que l'Europe doit reposer sur la réconciliation franco-allemande. Encore une fois, dans ce tandem c'est la France qui dominerait. Il y a bien ici un objectif qui est d'encadrer l'Allemagne dans l'Europe. Or, sa grande crainte est que si on construisait une Europe supranationale l'Europe serait alors dominée par les Allemands du fait de leur poids démographique. Il faut donc empêcher une Europe fédérale par crainte de l'Allemagne mais aussi par crainte qu'avec une Europe supranationale les Américains dominent, d'où le projet de De Gaulle de confédération européenne. [...]
[...] Ce conseil œuvre en faveur de la construction européenne, par le biais des normes juridiques dans les domaines de la protection des droits de l'homme, du renforcement de la démocratie et de la prééminence du droit en Europe. Il a donc une mission très généraliste. En fait, le conseil de l'Europe n'a aucune fonction législative, c'est simplement un organe de proposition. Son seul succès est qu'il parvient à faire adopter la chartre européenne des droits de l'Homme. Les résultats sont donc assez minces à la fin des années 1940. Or, ces premières constructions laissent l'Allemagne de côté. Le second inconvénient est que tous ces organismes ont pour membre que des pays non- communistes. [...]
[...] Il prévoit une assistance immédiate en cas d'agression contre l'un des signataires, envisage des consultations en cas d'attaque dans un autre continent ou contre l'Allemagne, et une coopération économique, sociale et culturelle. Ce pacte de Bruxelles est ainsi la première institution européenne. Il va notamment poser les bases de la coopération européennes sur des plans militaires mais aussi sociaux, économiques et culturels. B. Les premières réalisations des Européens eux-mêmes Il s'agit du congrès de La Haye (1948) et du Conseil de l'Europe (1949). Le congrès de La Haye n'est pas issu de l'initiative d'un pays européen. Il s'agit en fait d'une initiative privée. [...]
[...] Le troisième moteur de la relance est une institution, la Cour de justice des communautés européennes. Depuis les années 1950, celle-ci joue un rôle important en matière d'application du droit européen. De plus, de manière régulière, elle va affirmer la prédominance de la règle communautaire sur la règle nationale. La relance va se faire en plusieurs temps. Elle se matérialise tout d'abord lors du sommet de Fontainebleau en 1984. Ce sommet permet de résoudre l'obstacle britannique puisque les chefs d'Etat des Neuf lui accordent son fameux chèque Mais, il faut aussi voir la Grande-Bretagne comme un moteur car elle est aussi intéressée par la mise en place d'un marché commun. [...]
[...] Celui-ci va mettre en place des rencontres régulières entre les ministres allemands et français. Ceci dit, ce traité n'a pas pu développé tout son potentiel du fait que les successeurs d'Adenauer sont plus atlantistes et ont tendances à abandonner le traité. On peut voir ici l'idée prometteuse d'une union européenne. Cette idée a cependant échoué malgré les tentatives de reprise par la suite. Il faut mettre en parallèle la question de l'entrée de la Grande- Bretagne dans la communauté européenne. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture